La gueule de l’emploi : la comédie qui dépoussière l’entretien d’embauche
Auteur Aurelya | Catégorie Actu emploiUn poste à pourvoir. Trois candidats. Qui de Julien Legendre, Franck Personne ou de Didier Sanchez décrochera le poste de directeur d’une multinationale dans le secteur bancaire ? Voilà le speech de « La gueule de l’emploi », une comédie qui fait salle comble au théâtre Le Melo d’Amélie à Paris depuis plusieurs mois (prolongation jusqu’au 29 mars). Pour Jobintree, son auteur Serge Da Silva se prête au jeu de l’interview. Il nous explique pourquoi il a pris le parti de rire de l’entretien d’embauche et du chômage.
Jobintree : Pourquoi avez-vous choisi d’écrire une pièce de théâtre qui traite de l’entretien d’embauche et plus globalement du chômage ?
Serge Da Silva : J’ai fait le choix de raconter ce qui m’est arrivé dans la vie. Je suis comédien, j’ai passé pas mal de castings. Et j’ai aussi exercé plusieurs jobs très différents. A chaque fois, j’ai dû me soumettre au rituel de l’entretien d’embauche qui consiste à convaincre, séduire, etc.
JIT : Pouvez-vous nous parler des personnages ?
Serge Da Silva : Ils sont trois banquiers qui postulent pour le même poste. Julien Legendre, qui porte un costume de marque et qui paraît sûr de lui. J’ai croisé plein de personnes comme ça lorsque j’ai travaillé pendant un an à La Défense. Ils dégagent une certaine suffisance, on les perçoit comme des mecs aux dents longues. Ensuite, il y a Franck Personne, au chômage depuis longtemps. D’entrée de jeu, il apparaît comme le loser qui ne décrochera pas le job : costume trop vieux, téléphone obsolète, etc. Mais qui est particulièrement touchant. Puis Didier Sanchez, mon personnage. Il est sûr de lui. Il porte le costume de son mariage et est persuadé que tout le monde aime le satin. Il vont essayer de s’évincer, devenir mesquins, méchants. C’est un peu comme dans la vie, les gens peuvent être prêts à casser du sucre sur le dos des autres pour avancer. Les travers de la nature humaine.
JIT : Ce sont des thématiques assez lourdes. Pourquoi avoir choisi de les aborder sous l’angle de l’humour ?
Serge Da Silva : C’est parce que le chômage est un thème lourd qu’il est intéressant de le traiter sous forme de comédie. Pour moi, l’humour est aussi un mécanisme de défense. Je suis capable de rire à un enterrement ! Je préfère rire des choses, même les plus dramatiques. Certaines personnes qui ont vu la pièce m’ont dit : ‘On rit beaucoup alors qu’à la base le sujet n’est pas drôle du tout.’ C’est tout le paradoxe. A travers le rire, on peut être amené à réfléchir à des choses profondes, essentielles.
JIT : Quel retour avez-vous du public ? Se retrouve-t-il dans les situations et/ou dans les personnages ?
Serge Da Silva : Les retours sont positifs. Il y a pas mal de réaction dans la salle et on le voit aussi sur Internet entre les blogs, les commentaires sur notre page Facebook, etc. Les personnes qui travaillent dans le recrutement se retrouvent aussi dans la pièce, même si ça reste une comédie qui comporte donc des situations improbables. Ce qui revient aussi assez souvent de la part des spectateurs, c’est le fait que La gueule de l’emploi ne soit pas une énième pièce sur des histoires de couples. Ils sont séduits sur le fond comme sur la forme.
La Gueule de l’Emploi
Avec Nicolas Ragni, Laurent Hugny et Serge Da Silva
Mis en scène par Maxime Lepelletier
Au théâtre Le Mélo d’Amélie
4, rue Marie Stuart
75002 Paris
Copyright photo : MDSPhotographe
A lire également :
Entretien d’embauche : avez-vous la tête de l’emploi ?
Actualité de la branche Actu emploi
Article fermé aux commentaires.
Bienvenue sur le blog emploi Jobintree
Rechercher un article
CATEGORIES
- Revue de presse emploi
- Lettre de motivation
- Les rendez-vous emploi
- L’actu des métiers
- Interview
- Formation
- Exemple de CV
- Entretien d’embauche
- Edito emploi
- Conseils
- Actu emploi