Un parcours, une histoire : journaliste et ex-cycliste de haut niveau
Auteur Aurelya | Catégorie InterviewS’il a plus de vingt ans de carrière comme journaliste, Guillaume Judas, 44 ans, reste un sportif dans l’âme. L’un des meilleurs cyclistes amateurs de sa génération a accepté de répondre aux questions de Jobintree sur les passerelles qui existent entre le monde de l’entreprise et le milieu sportif. Rencontre.
Jobintree : Selon vous, avoir été un sportif de haut niveau est-il un atout dans votre carrière professionnelle ? Et pourquoi ?
Guillaume Judas : Oui et non. Je m’explique : oui dans le sens où mener une carrière de sportif de haut niveau, c’est comme mener sa petite entreprise. Il faut de la rigueur, de la logique, de l’organisation. De plus, on sait constamment que l’on a rien sans rien. No pain no gain. On a aussi souvent été confronté aux conflits, aux rivalités. D’un autre côté, on est un peu déconnecté de la vie de l’entreprise, de ses habitudes de réunionnite, des tâches chronophages, des tentatives de manipulation… Le choc est parfois violent car on se sent d’abord prêt à soulever des montagnes, mais on se heurte à des choses qui ne veulent pas bouger dans le bon sens. C’est parfois frustrant.
Jobintree : Quelles qualités avez-vous développé durant ces années-là et qui vous sont aujourd’hui clairement utiles dans l’exercice de vos fonctions ?
G. J. : Sens de l’organisation, de l’anticipation, travail en équipe, sens de l’adaptation, affirmation de soi aussi (face à la hiérarchie par exemple). Mais il ne faut pas croire que c’est toujours bien perçu, surtout en France où l’on voit encore un drôle de management, où certain veulent « casser » de l’employé, ou le management par la terreur.
Jobintree : Pourquoi avoir choisi de vous orienter dans le journalisme parallèlement à votre carrière dans le cyclisme ?
G. J. : En fait, j’ai toujours voulu être journaliste, avant même de songer à faire du sport mon métier. A l’âge de 10 ans, je voulais être journaliste. Ensuite, cela a été surtout une question d’opportunités.
Jobintree : Quel est votre parcours professionnel ?
G. J. : Je n’aimais pas les études. De plus, à 17/18 ans, j’étais incapable de me projeter, autrement que dans le sport en tout cas. Donc, j’ai passé mon Bac dans la douleur, un peu d’errance sur les bancs de la fac, un brevet d’état d’entraîneur pour assurer un minimum et… un gros coup de chance. A 22 ans, j’ai cherché à rencontrer un rédacteur en chef d’un magazine de vélo et je lui ai proposé mes services. Il m’a pris de haut en me disant qu’il voulait bien de moi pour l’aider, mais que je ne valais sûrement pas grand-chose. Et moi je voulais m’occuper un peu en dehors de mes heures d’entraînement.
Le premier papier que je lui ai livré, il n’a pas eu le temps de le faire réécrire, et l’a publié tel quel. Il m’a dit que je faisais l’affaire et qu’il me prenait comme pigiste, non sans me prendre sous son aile pour m’apprendre deux, trois trucs. Et c’est comme cela que je suis devenu « régulier ». Mon travail a été bien perçu, car quand ce magazine s’est arrêté au bout de quatre ans, j’ai trouvé sans peine d’autres revues pour piger. Tout cela en menant en parallèle ma carrière de sportif.
Au bout de plusieurs années, pour me rassurer et faire valider mes acquis, j’ai fait un stage de SR (secrétariat de rédaction, ndlr) au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes). Puis, le premier emploi à plein temps que j’ai obtenu, on m’a proposé une place de rédacteur en chef. C’était une petite équipe de cinq ou six personnes. Et c’est parti comme ça.
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