Le nouveau baromètre Jobintree des métiers dont personne ne veut
Auteur Aurelya | Catégorie Edito emploiRetrouvez sans plus attendre l’étude du 4e trimestre 2015 des métiers qui peinent à recruter, réalisée à partir de l’analyse de 120.000 offres d’emploi et de 800.000 actes de candidatures effectués sur Jobintree.com, entre octobre et décembre.
Chaque trimestre, Jobintree.com rend compte du palmarès des métiers dont personne ne veut.
Une fois de plus, la profession de moniteur auto-école occupe la première place du podium. En l’espace d’un an, elle a siégé à deux reprises en tête de ce top 20.
Le recrutement se révèle particulièrement difficile et cela s’explique, entre autres, par les départs massifs à la retraite et des conditions de travail jugées difficiles.
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D’autres secteurs sont également touchés par le phénomène, comme celui de l’industrie, qui pâtit d’une mauvaise image, notamment auprès des jeunes (26 % des lycéens d’après un sondage Opinion Way dévoilé en mars 2015).
Décolleteur, régleur, tourneur-fraiseur, etc. figurent donc régulièrement dans ce classement, tout comme les métiers de la santé (kiné, orthophoniste, anesthésiste…) dont la pénurie est fortement liée au numerus clausus.
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Le nouveau baromètre met également en exergue le manque d’agents commerciaux. « En France, on observe une pénurie constante de la fonction commerciale, et ce, depuis une vingtaine d’année », souligne Carlos Goncalves, DG de Jobintree. Il précise : « Il y a probablement une raison culturelle : la France, pays latin, n’a jamais réussi à la valoriser. »
Et d’ajouter : « L’agent commercial répond à un statut particulier, celui d’indépendant. C’est un mandataire au service d’un ou de plusieurs mandants. Il évolue dans le marché de la vente de vin, de l’immobilier, de l’assurance vie avec des produits essentiellement financiers, et plus particulièrement en vente BtC… C’est une voie qui est parfois empruntée par des personnes sans réelle expérience en tant que commercial, mais qui ont l’envie et éventuellement le talent. Le statut non salarié, et « sans filet » rebute souvent les candidats, à l’inverse pour les meilleurs d’entre eux, ils pourront parfois gagner plus qu’en étant salariés. »
Ce baromètre est également l’occasion de réaliser un focus sur la région Rhône-Alpes. Quelles sont les difficultés de recrutement enregistrées ? Comme le reste du pays, certains emplois ont du mal à trouver preneur : dans les services à la personne, la santé, le commerce et aussi dans l’industrie.
La région manque, entre autres, de carrossiers. « Si l’on passe le couplet des départs à la retraite, le métier de carrossier rencontre des difficultés en terme de recrutement parce que la nature même du poste a évolué, rapporte Carlos Goncalves. Il ne s’agit plus de débosseler ou de redresser de la tôle. Il faut démonter et remonter des pièces, et ainsi toucher à l’électronique des véhicules. Aujourd’hui, être carrossier nécessite ainsi des connaissances en mécanique et en électronique. La formation se révèle essentielle. Aussi, le métier ne bénéficie pas de l’image qu’il mérite : fini les sous-sols où les carrossiers respiraient solvants et autres produits nocifs, les outils ont changés, et les conditions de travail aussi. »
Parmi les fonctions qui attirent a contrario un flot de CV, on note des postes nécessitant peu ou pas de qualification. Mais aussi des métiers avec une forte population féminine (notamment sur des postes d’assistantes – voir Rhône-Alpes), ainsi que des métiers synonymes de stabilité professionnelle (secteur ferroviaire notamment).
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