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auditeur financier
Fiche Métier :

Auditeur externe
auditeur financier

Les entreprises, en particulier les sociétés cotées en Bourse, ont une obligation de transparence financière. Chaque année, leurs comptes sont contrôlés avant d'être certifiés. Ces audits légaux sont réalisés par des cabinets faisant appel à toute une gradation de postes, depuis l'auditeur junior jusqu'à l'associé. Les cabinets d'audit, en particulier les plus grands, sont friands de jeunes diplômés issus de grandes écoles de commerce, de masters ou d'écoles d'ingénieurs.

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Vie professionnelle

La part belle aux juniors
Les grands cabinets absorbent de nombreux jeunes diplômés (bac + 5). Ils représentent au moins deux tiers de leurs 600 à 800 recrutements annuels. Ailleurs, les recrutements sont plus équilibrés entre débutants et confirmés. Le secteur est porté par l'exigence de transparence financière et l'application des nouvelles normes comptables internationales. Un turnover assez fort, dans les premiers postes, accroît encore le volume d'embauche.
Un bon tremplin
À condition de faire ses preuves, on prend vite du galon. Après deux à trois ans, un junior peut devenir senior, puis trois à quatre ans plus tard, manager ou directeur de mission. Les meilleurs managers pourront patiemment viser le statut d'associé. À condition de posséder le diplôme d'expertise comptable ou le commissariat aux comptes, qui permettent de certifier des comptes. Les auditeurs qui partent vers l'entreprise possèdent une expérience très prisée.
Salaire du débutant
En moyenne 2900 euros brut par mois.

Conditions de travail

Vite et bien
La profession est soumise à des délais incompressibles. L'examen des comptes a lieu de janvier à mars. Pour tenir des délais très serrés, on prépare le terrain, dès l'automne, en évaluant la qualité de l'information financière des sociétés. L'auditeur travaille néanmoins sous pression, d'autant plus que sa mission ne souffre aucune approximation. Une école de la rigueur.
Des cabinets hiérarchisés
Le cabinet d'audit est un univers de travail hiérarchisé, même si l'esprit d'initiative est favorisé. Chaque mission fait l'objet d'une évaluation, synthétisée en fin d'année. Un système qui n'est pas toujours facile à vivre. Mais si l'on est un excellent professionnel, on est sûr de progresser, grâce à une formation interne très développée.
Les « big four » et les autres
Quatre réseaux de cabinets de dimension internationale (Deloitte, Ernst & Young, KPMG, Pricewaterhouse Coopers) font plus de la moitié du chiffre d'affaires du secteur. Autour de ces géants de l'audit, gravitent des cabinets importants (Mazars et Guérard, BDO Gendrot, Grant Thornton...) et des structures plus petites qui emploient plus de la moitié des effectifs de l'audit.

Compétences

Rigueur et contact
Organisé, curieux, méthodique, doté d'une forte capacité de travail, esprit à la fois analytique et synthétique... l'auditeur cumule compétences techniques et qualités personnelles. Intuitif et diplomate, il obtient les informations indispensables en sachant faire oublier son image de contrôleur. Adaptable et solidaire, il s'intègre facilement à un groupe de travail. Un assistant peut découvrir 10 à 15 équipes différentes au cours d'une année. Avec la volonté constante de s'investir au maximum.
Manager et commercial
Après deux ans d'exercice, l'auditeur commence à encadrer des assistants. Ce qui implique des qualités de formateur et d'animateur. Au fil de l'expérience, ses équipes s'étoffent. Un manager peut encadrer vingt collaborateurs. Interlocuteur direct des commanditaires de l'audit, il possède des qualités relationnelles. Il fait preuve également de sens commercial afin de développer la clientèle.

Nature du travail

Plongée dans les comptes
L'auditeur junior débute généralement sur des missions de commissariat aux comptes. Il s'agit de contrôler les comptes et l'information financière de sociétés. Une obligation légale pour de nombreuses entreprises et associations. Piloté par un manager du cabinet, l'auditeur junior effectue une partie des vérifications qui s'imposent. Ce qui l'amène à éplucher des factures et des relevés bancaires, à évaluer des stocks, et à effectuer divers tests destinés à vérifier la cohérence des états financiers. Il acquiert ainsi les bases du métier.
Prise de responsabilité
Au fil de l'expérience, l'auditeur change de métier en élargissant la palette de ses missions. Après deux à trois ans, on devient responsable de mission (senior). Ce dernier organise les interventions chez les clients, encadrant les juniors. Il règle les points délicats de l'audit et rédige la synthèse. Peu à peu, les auditeurs se spécialisent dans un secteur d'activité (banque, grande distribution, télécoms...). Par ailleurs, ils se diversifient, en participant à des audits d'acquisition ou de restructuration de sociétés.

Formation pour accéder au métier

• Les diplômés d'écoles de commerce représentent la plus grosse part du recrutement. Dans les grands cabinets, le choix se porte essentiellement sur les vingt écoles les plus cotées. Les spécialisations en expertise comptable, audit et contrôle, banque-finance sont privilégiées mais pas de façon exclusive. Elles facilitent l'acquisition du diplôme d'expert-comptable, indispensable pour progresser. • Les universitaires (master ou magistère) représentent 20 à 40 % des recrutements. Le parcours le plus adapté consiste à faire une licence d'économie ou de gestion. Puis, un master comptabilité, contrôle, audit (voie royale vers l'expertise comptable) ou en sciences du management, finance, systèmes d'information... Les juristes sont également recherchés. • Les diplômés d'écoles d'ingénieurs sont appréciés parce qu'ils connaissent les systèmes d'information et se spécialisent facilement dans un secteur d'activité. Ils peuvent compléter leur cursus par un master double compétence en management des entreprises.