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marinier,  transporteur fluvial,  timonier
Fiche Métier :

Batelier fluvial
marinier,  transporteur fluvial,  timonier

Le batelier indépendant bénéficie d'une grande liberté. Il mène une vie de bohème, entre des tâches polyvalentes et des revenus précaires. Le salarié d'une grande entreprise opte, lui, pour un travail et des horaires bien définis. Dans le transport de marchandises, les artisans ont parfois du mal à survivre face à la flotte industrielle. Ils sont amenés à s'orienter vers le tourisme fluvial qui offre de belles perspectives.

Vie professionnelle

Tourisme fluvial en hausse
Le tourisme fluvial est en plein essor. De nombreuses animations sont proposées aux voyageurs : du simple passage d'une rive à l'autre aux promenades et croisières. Les formules se diversifient : certaines péniches se transforment en restaurants, voire en véritables hôtels.
D'abord la flotte industrielle
Le secteur le plus florissant reste la flotte industrielle. Les grosses péniches concurrencent parfois la route et le rail en transportant, entre autres, des matières dangereuses ou de gros tonnages. À côté, les artisans ont parfois du mal à suivre...
À chaque emploi sa catégorie
Le poste de patron batelier est souvent l'aboutissement d'une carrière de marinier. Les emplois spécialisés correspondent à des catégories du certificat de capacité : catégorie CP (convoi poussé), catégorie MD (marchandises dangereuses), catégorie P (passagers).
Salaire du débutant
A partir du Smic et jusqu'à 2030 euros brut par mois.

Conditions de travail

S'adapter au mode d'activité
L'artisan batelier est polyvalent en tâches administratives, mécaniques... Il peut travailler pour le compte d'une grande entreprise et se voir confier des tâches bien définies. L'activité est très différente selon les fonctions et les statuts. Le contact humain s'avère essentiel dans le transport de touristes. La gestion administrative prime quand on achemine des marchandises.
Indépendant ou salarié
Le statut d'artisan permet au batelier d'être propriétaire de son bateau. Travailleur indépendant, ses conditions de vie sont proches de celles des personnes itinérantes. Ses revenus sont aléatoires... compensés par une grande liberté d'action. En revanche, le batelier salarié d'une flotte industrielle travaille sous les ordres d'un patron. Le travail se fait par roulement d'équipes, selon un rythme dépendant du type de bateau (tous les 7 jours en moyenne).

Compétences

Garder ses sens en éveil
Manoeuvrer pendant des heures, nettoyer un pont, commander un équipage... mieux vaut être résistant. Il faut aussi soutenir son attention, car les périodes de conduite sont longues. Seuls des réflexes précis et rapides permettent d'effectuer les manoeuvres délicates. Une vue et une ouïe excellentes sont recommandées.
Savoir se débrouiller seul
À bord des petites péniches, il n'y a pas de mécanicien. C'est au patron d'assurer les petites réparations sur le moteur, l'installation électrique, la robinetterie, les niveaux d'huile...
Sens du contact
L'activité touristique fait appel au sens des rapports humains. Le batelier accueille les voyageurs, veille à leur confort. Il propose parfois des explications historiques sur certains sites. La maîtrise d'une ou de plusieurs langues étrangères est un plus.

Nature du travail

Transport par voie d'eau
Le batelier transporte des personnes et des marchandises en connaissant parfaitement les fleuves et les canaux. Mission accomplie en parcourant chaque jour les voies d'eau, à bord d'une péniche ou d'un navire industriel.
Diversifier son activité
Seul maître à bord, le batelier choisit son voyage, sa marchandise et surveille le chargement. Lorsqu'il se spécialise dans le tourisme fluvial, il propose différents services (restaurant, commentaires, voire hébergement) à ses passagers.
Artisanat familial...
On ne devient pas batelier par hasard. Le métier se transmet souvent de père en fils (ou en fille). L'artisan conduit une petite péniche familiale. Il exécute les manoeuvres et s'occupe de l'entretien. Il travaille généralement en couple, parfois aidé d'un matelot.
... ou flotte industrielle
Les entreprises de flottes de péniches et de barges constituent la navigation industrielle. Capables de transporter des milliers de tonnes de marchandises, elles ont besoin d'un équipage complet : batelier, capitaine, mécaniciens, matelots... À la barre, le capitaine dirige ses collègues, organise les quarts et la vie sur le navire.

Formation pour accéder au métier

Le CAP navigation fluviale est le diplôme de base pour exercer dans la batellerie industrielle, du matelot au capitaine de pousseur. Pour s'installer à son compte, il faut aussi être titulaire de l'attestation de capacité professionnelle (ACP), d'un diplôme sanctionnant une formation dans les activités du transport ou réussir un examen. Pour devenir capitaine de péniche de canal, deux diplômes sont indispensables : le certificat de radiotéléphoniste du service fluvial et du service maritime; le certificat général de capacité (permis de conduire). Il existe d'autres formations très pointues qui s'adressent aux futurs cadres du transport fluvial. • CAP transport fluvial; • MC transporteur fluvial.