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économiste d'entreprise
Fiche Métier :

Chargé d'études économiques
économiste d'entreprise

Le chargé d'études économiques est au coeur de la stratégie d'un groupe multinational, d'une banque ou d'un organe de décision politique. Ce fin limier de l'activité économique réalise des études et des prévisions capables d'influencer des choix de marchés ou d'implantation d'entreprises, ainsi que des décisions politiques. Ce métier requiert une formation du niveau du master en économétrie ou en modélisation économique. Culture économique et esprit matheux exigés.

Voir les formations pour devenir : Études économiques et financières

Vie professionnelle

Les besoins existent
Soumis à une concurrence internationale exacerbée et désireux de s'implanter à l'étranger, les groupes industriels et les grandes enseignes recourent de plus en plus aux services des économistes. Idem dans les banques, qui doivent prévenir les retournements de conjoncture, les risques internationaux et les risques des marchés. Quant aux collectivités territoriales, elles se soucient du développement économique local et des évolutions sociologiques.
Petit volume d'embauche
Le recrutement est ouvert aux débutants dans une faible proportion. Les entreprises ont en effet besoin de professionnels qui connaissent leur métier, leur fonctionnement et leur environnement stratégique. Elles recrutent souvent en interne sur ce type de postes. Le vieillissement des effectifs en poste, notamment dans les groupes bancaires, va cependant créer un appel d'air. L'INSEE recrute des administrateurs, chargés d'encadrer des études, sur concours.
Salaire du débutant
Environ 3000 euros brut/mois.

Conditions de travail

Entreprises et administrations
Les économistes exercent dans les services économiques d'organismes variés : groupes industriels ou commerciaux, banques et compagnies d'assurances, syndicats et organisations professionnelles, instituts de conjoncture, sociétés de conseil, chambres de commerce et d'industrie, chambres d'agriculture, agences de développement économique, organismes publics comme l'INSEE, ministères et régions.
Travail de fourmi et lobbying
La fonction implique un important travail de veille et de repérage. Il faut collecter de nombreuses informations et données chiffrées avant de les interpréter. Rédiger une étude exige un travail de fond. Mais l'économiste répond parfois rapidement à des questions de type SVP. Ce fin observateur n'est pas toujours plongé dans les chiffres. Il va puiser des informations à l'extérieur et circule beaucoup dans son entreprise pour en connaître tous les rouages.

Compétences

Amoureux des chiffres
Entre statistiques industrielles et de branche, indices économiques et modèles mathématiques, l'économiste examine les chiffres sous toutes les coutures. Il aime les analyser et les manipuler, avec l'aide de l'informatique. Cela ne l'empêche pas d'avoir des qualités d'expression écrite et orale. Pour que ses messages passent bien, ils doivent être clairs.
Curieux, intuitif, convaincant
Sans cesse à l'affût d'une information, cette tête chercheuse fait jouer son esprit de synthèse, afin de rapprocher des données dispersées et d'en tirer une analyse pertinente. Son intuition lui permet de se forger une intime conviction par-delà les chiffres. Il est à l'écoute des besoins des responsables de son entreprise afin de leur communiquer rapidement tout élément intéressant. Doté de capacités de persuasion, il sait se faire entendre. Cela exige d'avoir du crédit dans l'entreprise.

Nature du travail

S'informer et deviner
Dans quels pays mon groupe peut-il s'implanter et quels sont les risques ? Allons nous connaître une période de récession ? Ces questions complexes exigent des analyses approfondies. L'économiste s'efforce d'y répondre en étudiant les statistiques, en construisant des modèles économiques sophistiqués et en faisant des extrapolations. Surtout, il dispose d'une culture économique bâtie sur des lectures, des rencontres et des voyages, qui l'aide à pressentir des évolutions que les chiffres ne révèlent pas.
L'économie au quotidien
L'économiste dispose de sources d'information qu'il alimente ou utilise régulièrement : presse économique, bases de données statistiques, enquêtes et rapports, relations avec des instituts de conjoncture, des centres de recherche, des fédérations professionnelles... À partir de ses analyses, il publie des notes et des études ou fait des interventions orales. Analyses de coûts ou de prix, études de marché ou de financement, prévisions de risques financiers, font partie de ses travaux.

Formation pour accéder au métier

• À l'université, la licence d'économie est la plus indiquée (bac S recommandé). En 3e année, certaines universités proposent des parcours en modélisation économique ou en économétrie, où l'on s'entraîne à faire des prévisions de scénarios économiques. D'autres, comme Paris XIII et Marne-la-Vallée, organisent des licences mixtes économie-mathématiques-informatique. Après la licence, des masters en économétrie, en modélisation économique, en intelligence économique ou en ingénierie économique (Caen, Lyon, Pau, Paris I, Paris II, Paris-Dauphine, Rennes I, Saint-Étienne, Toulouse I...) conduisent au niveau bac + 5. • Quelques grandes écoles de commerce (HEC, ESSEC...) ont des spécialisations en économie. • Des écoles d'ingénieurs (Centrale Paris, ENPC, ENSAI Bruz, ENST Brest, Mines de Paris, écoles d'ingénieurs agricoles...), ont des spécialisations en économie et statistique, économie industrielle ou économie agricole. • L'ENSAE forme des statisticiens économistes en 3 ans après des classes préparatoires ou une formation économique.
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