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Fiche Métier :

Infirmier humanitaire

Qu'il exerce dans un camp de réfugiés, un centre de nutrition ou un hôpital local, l'infirmier humanitaire doit faire preuve d'une grande adaptabilité. Organisé, il sait planifier la prise en charge médicale et gérer un stock pharmaceutique. Il joue aussi un rôle important de superviseur et de formateur. Les soins sont souvent assurés par du personnel local. Les organisations non gouvernementales (ONG) recrutent des infirmiers diplômés expérimentés.

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Vie professionnelle

Surtout des volontaires
La plupart des ONG recrutent leur personnel expatrié sous statut de volontaire. Les volontaires de la solidarité internationale bénéficient d'une prise en charge du transport, de l'hébergement et des frais de vie sur place, de la couverture sociale et d'une indemnité mensuelle.
Médecins sans frontières
Les personnels paramédicaux (infirmiers, infirmiers-anesthésistes, masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, laborantins, puéricultrices et, par extension, sages-femmes) représentent environ 7 % des volontaires en mission. Un chiffre à mettre en rapport avec les 33 % de volontaires pour intégrer une ONG comme Médecins sans frontières...
Gérer sa carrière
Les missions durent en moyenne de 6 à 12 mois. Le volontariat paramédical s'insère relativement facilement dans la continuité d'une carrière. Certains infirmiers alternent périodes d'intérim en France et missions sur le terrain. Les infirmiers hospitaliers peuvent demander des périodes de disponibilité. Avec de l'expérience, on peut accéder à des fonctions de coordination de missions. Autres possibilités : suivre une formation complémentaire pour devenir puéricultrice, infirmier-anesthésiste...
Salaire du débutant
L'infirmier humanitaire perçoit une indemnité de 800 et 900 euros brut par mois. Tous ses frais sont pris en charge.

Conditions de travail

Au plus près des populations
Dans le cadre d'un programme d'urgence ou de développement mis en place par une organisation non gouvernementale (ONG), l'infirmier humanitaire exerce dans un dispensaire, un hôpital, un camp de réfugiés, un centre nutritionnel thérapeutique. En urgence, il peut intervenir lors de conflits armés, de tremblements de terre, d'inondations, d'épidémies... Le plus souvent, il doit s'adapter à la situation et faire avec des moyens matériels et humains limités.
Avec des équipes locales
Consultations et soins, campagnes de vaccination, enquêtes épidémiologiques, enquêtes nutritionnelles, réunions d'information et de formation... autant d'actions mise en oeuvre pour répondre à tel ou tel programme dans un pays défavorisé. En appui du médecin, l'infirmier encadre souvent une équipe locale (jusqu'à 50 personnes).

Compétences

Résistant et adaptable
L'infirmier humanitaire peut assurer des gardes, de jour comme de nuit, 7 jours sur 7. Les conditions de vie sont souvent précaires et l'équipement médical rudimentaire. L'infirmier doit s'adapter au contexte de la mission, au matériel, au personnel local, parfois peu formé. Même si les techniques sont moins pointues qu'en occident, la qualité des soins et la sécurité des patients doivent être assurées. En situation de crise, les conditions sont éprouvantes.
Autonome et solidaire
L'infirmier humanitaire doit faire preuve de beaucoup plus d'autonomie et d'initiative qu'un infirmier resté en France. C'est pourquoi, avant de s'engager, il doit justifier d'une expérience dans le domaine d'au moins 2 ans. Un passage par l'intérim est perçu comme un gage d'adaptabilité.
Aimant la vie en communauté
Participer à une mission humanitaire implique de vivre, en permanence, en collectivité. Travailler en équipe comporte des contraintes mais aussi des avantages. Cela permet d'échanger sur les malades, de décompresser et de ne pas se sentir isolé face à la détresse humaine.

Nature du travail

Adapter les types de soins
Les missions proposées aux infirmiers humanitaires diffèrent d'une organisation non gouvernementale (ONG) à l'autre et selon le pays. Il peut s'agir de soins d'urgence à donner à une population venant de subir une catastrophe naturelle ou un conflit armé. Ou encore de participer à des programmes, plus longs, de vaccination, de renutrition, de prévention... Collaborateur du médecin ou du chirurgien, l'infirmier assure les soins quotidiens, les vaccinations... Il gère les stocks de médicaments et de matériels. S'il est infirmier anesthésiste, il prépare le patient et participe à sa réanimation.
Former à l'autonomie
L'infirmier humanitaire a un rôle important de supervision et de formation. Il planifie la prise en charge médicale et les soins. Très souvent, il encadre et forme des personnels locaux. Il leur délègue une partie des soins tout en transmettant ses pratiques. Il faut parfois enseigner les règles élémentaires d'hygiène et de relations au malade. L'objectif étant de mettre en place un personnel soignant local autonome.

Formation pour accéder au métier

Le diplôme d'État (DE) d'infirmier est indispensable.Bien que préparé en 3 ans après le bac, il est seulement reconnu au niveau bac + 2. Accès : bac + concours (30 000 places en 2007). Certaines places sont réservées aux auxiliaires de puériculture et aux aides-soignantes justifiant d'au moins 3 ans d'expérience. Pratique de l'anglais indispensable.
Niveau bac + 3
• Diplôme d'État d'infirmier.
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