Accueil Fiches Métierspsychanalyste
psychothérapeute
Fiche Métier :

Psychanalyste
psychothérapeute

Souvent psychiatre ou psychologue, le psychanalyste accompagne ses patients sur le chemin de la libération de leurs souffrances intimes. Sa formation et son sens de l'écoute lui permettent d'adapter son travail à chaque cas. Avant de s'installer, le psychanalyste a lui-même suivi une formation et terminé un travail d'analyse afin de comprendre son fonctionnement personnel et ses limites. Il continue de se former et de se soumettre au contrôle d'un autre psychanalyste tout au long de sa carrière.

Vie professionnelle

Pas toujours un premier métier
Certains psychanalystes sont d'abord psychologues ou psychiatres. D'autres viennent d'horizons très différents. Venus consulter parce qu'ils se sentaient mal, ils se sont passionnés pour cette exploration de l'inconscient, ont décidé de poursuivre la cure analytique et de suivre une formation pour, à leur tour, se trouver en position d'apporter un soutien.
En institution ou en entreprise
Outre l'exercice en cabinet, le psychanalyste peut intervenir dans un centre spécialisé, un centre médico-psychopédagogique, un hôpital, etc. Voire également dans l'entreprise où il aide les dirigeants à mieux cerner les difficultés : mythes fondateurs, vécus conflictuels, crises d'identité, etc.
Des zones sans psys
Si les débuts sont difficiles à Paris et dans les grandes villes, où la concurrence est sévère, il existe des régions déficitaires en professionnels. Enfin, de nombreux psychanalystes partiront à la retraite dans les prochaines années, laissant ainsi la place aux jeunes générations.
Salaire du débutant
Revenu variable en fonction de la notoriété et de l'expérience.

Conditions de travail

Un titre non reconnu
Contrairement au titre de psychologue, le titre de psychanalyste n'a aucun statut légal et la profession n'est pas réglementée. N'importe qui peut donc visser sa plaque et recevoir des patients. En revanche, un psychanalyste peut pratiquer avec le titre de psychothérapeute (qui lui, est réglementé). Il peut être dispensé de l'inscription au registre national des psychothérapeutes, s'il est régulièrement enregistré dans les annuaires des associations de psychanalystes.
Une profession libérale
Le psychanalyste travaille le plus souvent en profession libérale, soit seul dans un cabinet, soit avec des collègues. Concrètement, il organise son temps en toute autonomie. Il peut encore exercer comme consultant en management.
Exercer en institution
Il n'est pas facile de vivre de l'analyse. En effet, les séances (de 2 à 4 par semaine) coûtent relativement cher au patient, car non remboursées. Du coup, ne fait pas une analyse qui veut... Pour cette raison, mais aussi pour varier et enrichir sa pratique, le psychanalyste peut aussi intervenir en institution de soins.

Compétences

Curiosité pour le psychique
Le psychanalyste ne pense pas qu'une interrogation sur soi est une perte de temps. Au contraire : curieux du fonctionnement psychique, il s'intéresse à différentes disciplines (philosophie, art, littérature...) qui renvoient au monde intérieur.
Écoute et neutralité
Il faut aussi une capacité à s'identifier au patient pour mieux comprendre ce qu'il ressent... tout en restant soi-même. Une fois que le psychanalyste a décidé d'accompagner quelqu'un, il l'écoute avec une neutralité bienveillante qui lui permet de développer tous les mouvements psychiques qui se manifestent en lui. Le psychanalyste est tenu au secret professionnel.
Maturité et recul
Pour aider un patient à dénouer son histoire, l'analyste doit avoir acquis expérience et maturité pour appréhender la diversité des problématiques. Sa propre expérience de la cure analytique, de l'exploration de son inconscient lui permet de se protéger lui-même. En effet, recueillir les souffrances des autres demande beaucoup de recul et de solidité psychique.

Nature du travail

Adapter la prise en charge
Après avoir écouté le patient exprimer ses symptômes pendant 1 ou 2 séances, le psychanalyste peut accepter de l'accompagner. Il fixe le prix, le type de thérapie, la durée et la périodicité des séances en fonction des problèmes et de la personnalité du patient. Il peut encore réaliser des séances de psychothérapie plus courtes, sous forme d'entretien en face à face, pour améliorer, voire guérir, des problèmes psychologiques.
Écouter en analysant
Le moins bavard des psychanalystes ne se contente pas d'écouter passivement son patient. Il réalise un travail de soutien, d'accompagnement et d'aide. Il amène le patient à penser, à dévoiler son intimité et ses émotions, à exprimer ses souffrances et les malaises qui en découlent. Il émet des interprétations, pose des questions... qui réveillent des réactions chez le patient, sans qu'il en ait eu nécessairement conscience. Allongé sur le divan, le patient effectue un transfert en reportant ses émotions et sa souffrance sur le psychanalyste.
Se former en permanence
Le psychanalyste est en formation permanente : il lit, participe à des colloques, à des séances de supervision où il échange avec ses confrères sur leurs pratiques et leurs difficultés.

Formation pour accéder au métier

De nombreux psychanalystes sont médecins psychiatres ou psychologues, mais la profession n'étant pas réglementée, il n'existe pas de formation obligatoire. Néanmoins, il est essentiel d'en acquérir une en psychologie à l'université et d'avoir effectué une analyse de plusieurs années, à raison de 3 à 4 séances hebdomadaires. La Société psychanalytique de Paris (la plus ancienne) sélectionne des candidats dont la cure est déjà bien avancée pour une formation dans l'un de ses instituts. Ils doivent également être reconnus et accrédités par leurs pairs. Pratique et théorique, cette formation dure 8 ans en moyenne.
Niveau bac + 5 et plus
• Masters pro et recherche en psychologie, psychologie clinique, psychanalyse... • Diplôme d'études spécialisées (DES) en psychiatrie : 6 ans d'études de médecine générale, plus 4 ans de spécialisation.