Salesman

Comme la plupart des métiers en salle des marchés, le métier de salesman est extrêmement éprouvant psychologiquement. Pour cette raison, il est difficile d'occuper ce poste pendant toute une carrière. Après quelques années d'activité, la plupart des professionnels se reconvertissent dans des métiers plus calmes. Les salles de marché recrutent donc constamment de nouveaux personnels, débutants ou non. Le salesman peut devenir responsable de desk (bureau) pour encadrer les équipes de salesmen, ou bien encore trader. Avec de l'expérience, il peut également évoluer au sein des salles de marché, middle (contrôle des risques.) ou back office, se tourner vers la gestion de portefeuille ou toute autre fonction commerciale. Mais si les possibilités de reconversion sont multiples, elles exigent souvent de revoir à la baisse ses prétentions salariales. Ce n'est pas un hasard si on parle de salesman et non de saleswoman ! 75 % les opérateurs de marché, traders et salesmen confondus, sont des hommes ! De 2500 à 5000 euros brut par mois.

S'il gère son propre portefeuille de client, le salesman n'opère pas en solo. En amont, il collabore avec des analystes financiers et, toute la journée, il travaille avec le trader. C'est ce dernier qui indique les opérations potentielles et anticipe les ventes que devra réaliser le salesman. C'est encore à lui que le salesman transmet les ordres des clients. Capter un maximum d'ordres fait partie des objectifs commerciaux du salesman. En effet, si le client suit ses recommandations, il touche une commission sur le montant de la transaction. Sa rémunération dépend en partie de sa prestation. Avec de bons résultats, il peut multiplier son salaire par 4 ! Pas de routine au programme ! Il doit faire face à un marché fluctuant et savoir réajuster ses conseils pour réagir à temps. Les sommes en jeu, comme les clients, peuvent par ailleurs être très différents. La mission du salesman comporte également une composante technique forte : il doit absolument maîtriser les spécificités des Bourses locales, des instances et des logiques de marché.

Nombreuses sociétés cotées, marché des actions en perpétuel mouvement, sommes d'argent considérables manipulées... le métier de salesman peut s'avérer épuisant nerveusement. Intuition, rapidité d'esprit, bonne résistance au stress et aux fluctuations du marché sont plus que nécessaires. La journée commence vers 7 h, en fonction de l'ouverture des différents marchés, et la pause déjeuner se traduit souvent par un sandwich avalé devant son écran. Si le calme revient à la clôture du marché boursier (vers 17 h), le salesman ne décompresse qu'après avoir vérifié, un à un, les tickets qui récapitulent les opérations effectuées dans la journée. Un travail très prenant où il faut savoir allier rigueur, assiduité et réactivité. Il n'existe pas vraiment de profil-type du salesman. Il doit parfaitement maîtriser les marchés financiers... et l'anglais. Autre atout : posséder un très bon relationnel avec les clients. Une bonne dose d'ambition et une personnalité assez forte pour s'imposer sont également les bienvenues.

Téléphone à la main, un oeil sur les courbes de la Bourse, l'autre sur les courriels des analystes, le salesman informe ses clients (caisses de retraite, entreprises, sociétés d'assurance...) des transactions (ordres d'achat ou de vente de titres financiers) les plus adaptées à leur stratégie. Si ses conseils sont acceptés, il passe le relais au trader qui est chargé d'investir sur le marché au nom du client. Ses conseils d'investissement ne seront pertinents qu'à la condition de maîtriser la composition du portefeuille financier de chacun de ses clients et de sélectionner les opportunités adéquates. Objectif du salesman : augmenter et fidéliser sa clientèle. Porte-parole de sa banque, le salesman a une obligation de fiabilité, car les conseils qu'il prodigue portent sur des sommes considérables. Alors, pas de place à l'improvisation. Lecture de la presse, consultation de bases de données... chaque séance est minutieusement préparée et débute par le morning meeting au cours duquel les analystes financiers commentent leurs recommandations en fonction des derniers mouvements du marché.

Devenir salesman demande une excellente culture générale en finance de marché. Ce métier nécessite une formation supérieure de niveau bac + 5, qui pourra être complétée par un mastère spécialisé en finance. • Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion; • Diplôme d'ingénieur; • Masters pro gestion, mention management des organisations, spécialité finance; mention finance, spécialités banque et finance; marchés financiers, marché des matières premières et gestion des risques; sciences économiques et de gestion, mention finance, spécialité management des opérations de marché... • Masters recherche droit, économie, gestion, mention économie quantitative, spécialité études, recherche et conseil en stratégie des marchés; mention économie, spécialité marchés et intermédiaires financiers; sciences économiques, sciences politiques, sociologie, mention économie monétaire et financière, spécialité économie et finances internationales... • Mastères spécialisés finances internationales; techniques financières; finance des marchés, innovations et technologies...