Les médecins comme les psychologues tentent d’alerter l’opinion publique sur les risques liés à l’activité professionnelle, notamment en faisant de la prévention pour lutter contre le burn out, appelé aussi épuisement professionnel. En France, 3,2 millions d’actifs pourraient développer la maladie. Et vous ?
Les métiers à risque
« Les premiers cas de burn out ont été identifiés par un médecin américain (le psychiatre Herbert Freudenberger). Cela concernait surtout des professionnels de santé, des métiers à vocation », souligne le docteur Florence Bénichoux, qui travaille pour Better Human, un cabinet de conseil spécialisé entre autres dans la prévention des risques professionnels.
Elle ajoute : « Aujourd’hui, 56 % des médecins généralistes en Ile-de-France sont en burn out. Les chiffres sont également élevés chez les enseignants. »
Finalement, aucune branche n’est à l’abri, l’épidémie touchant largement les cadres, managers ou responsables des entreprises, quel que soit leur secteur d’activité. « En étant caricaturale, ce n’est pas la maladie de l’ouvrier », précise-t-elle.
Les profils
Les hyperactifs qui se surinvestissent dans leur travail ont plus de risques de faire un burn out. Généralement, ce sont des personnes « perfectionnistes qui ont un engagement au-delà du raisonnable », explique le Dr Bénichoux. Et de poursuivre : « Ils ont tendance à ne pas poser leurs jours de congés et ne prennent pas le temps de déjeuner. »
Contrairement à quelqu’un de dépressif qui voit tout en noir, le salarié susceptible de tomber en épuisement professionnel « est dans l’excitation de son travail, il adore son job, en est accro ». Ses objectifs sont élevés et il se sent débordé. Il se consacre donc à 100 % à ses tâches négligeant sa vie sociale.
Les symptômes
Les troubles du sommeil, les infections à répétition ou encore le stress chronique se révèlent des symptômes à surveiller. La rupture du lien social avec ses collègues, ses amis et avec soi-même sont également à prendre en compte. Les personnes touchées par le burn out « perdent la faculté à développer une émotion, c’est ce qu’on appelle l’épuisement émotionnel », raconte le Dr Bénichoux. « Ils n’ont plus d’empathie pour leur entourage, ni pour eux-mêmes », conclut-elle.
Etant donné qu’ils sont « trop dedans pour se rendre compte de leur état », l’alerte peut venir d’un tiers fait remarquer notre interlocutrice. « D’où l’importance d’être attentif aux autres. On ne laisse pas un équipier seul, notamment dans les périodes difficiles qui génèrent du stress », prévient-elle.
La suite de notre dossier :
Maladie professionnelle : le burn out, mal du siècle ?
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