L’armée de terre, une réserve de métiers insolites
Auteur Aurelya | Catégorie Les rendez-vous emploiTous les ans, le ministère de la défense embauche plus de 20.000 jeunes à des postes parfois inattendus au sein de l’armée française et notamment au sein de l’armée de terre. Qui l’eût cru, celle-ci recrute météorologue, linguiste, sportif de haut niveau au même titre que des fantassins.
« L’ de terre, c’est un métier : soldat. Mais on compte plus de 100 spécialités différentes. On pense bien évidemment au combattant de l’infanterie – le fantassin -, mais il y a de nombreuses autres fonctions moins connues comme informaticien, spécialiste des télécommunications, voire (des postes) insolites : maréchal-ferrant, psychologue, météorologue, sportif de haut niveau… », explique le capitaine Guillaume Przychocki.
Car il faut bien comprendre que l’armée, c’est un peu une ville dans la ville où l’on retrouve tous les corps de métier. « C’est une tranche de la société française « repeinte en vert », analyse notre interlocuteur. Et de préciser : « On a donc des cuisiniers, boulangers, architectes, comptables… »
« Toutes les compétences sont là, soit par la formation en interne qui fonctionne très bien, soit par le recrutement. (…) Nous recherchons ainsi certains profils pour des spécialités comme mécanicien ou linguiste. Un jeune qui aime la mécanique et qui veut travailler dans ce domaine dans des conditions « hors normes », a tout intérêt à venir chez nous. Il développera ses compétences, les appliquera dans des conditions extrêmes à l’autre bout du monde et pourra ensuite facilement les réutiliser dans le civil. »
« Etre soldat n’est aujourd’hui pas un choix par défaut »
Capitaine Guillaume Przychocki dans l’armée de terre
Mais que les choses soient claires, ici on ne s’en cache pas, « on est vraiment soldat d’abord et spécialiste ensuite ».
A ce titre, les recrues, toutes sans exception, doivent faire leurs classes. Et ce, qu’elles se destinent à des tâches administratives ou à intégrer l’infanterie parachutiste.
« Tous sont aptes au combat car tous partiront un jour ou l’autre en OPEX (Opérations extérieures), par exemple, en Centrafrique, Mali, Liban… (…) En plus de leur travail quotidien dans leur domaine, ils seront appelés à monter les gardes – comme leurs camarades combattants – et à patrouiller en soutien des autres soldats », déclare le capitaine.
Il faut donc être en bonne condition physique, mais pas que. Pour déterminer si les candidats remplissent bien les critères de sélection, ils sont soumis à des « évaluations complètes : médicales, sportives, psychotechniques, cognitives, psychologiques ». A l’issue desquelles, ils seront classés « pour les commissions d’affectation en régiment ».
A noter que seuls les meilleurs éléments seront retenus, car « être soldat n’est aujourd’hui pas un choix par défaut », souligne le capitaine Guillaume Przychocki. Il ajoute : « Le plupart de nos candidats ont un Bac, sont sportifs, très motivés et on un moral de fer. Chaque mois, des commissions nationales sont chargées de prendre les meilleurs dans chaque poste pour chacun de nos régiments. La clef est la motivation et la détermination. »
LE PLUS
Avez-vous le profil ?
Selon le capitaine Guillaume Przychocki, « le profil type du jeune qui s’engage est plutôt un homme ou une femme de 20 ans titulaire d’un Bac et qui veut servir son pays durant les premières années de sa vie professionnelle (5-7 ans). Cette étape lui permet (…) de se bâtir une expérience précieuse pour ensuite se diriger vers des entreprises publiques et privées. Il ne faut pas oublier que l’armée de Terre, ce n’est qu’une étape dans la vie professionnelle d’un jeune, étape tremplin si l’on peut dire, vers autre chose. »
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