L’entreprise doit-elle s’adapter aux codes de la génération Y ou inversement ? Deux visions s’affrontent…
On les dit allergiques à la hiérarchie, désintéressés par l’argent et proactifs, ce sont les Y. Depuis leur arrivée sur le marché du travail il y a une dizaine d’années, ils font l’objet d’études tout en alimentant les manchettes des journaux et en faisant les gros titres de la presse RH. Car la génération Y déstabilise. Est-elle réellement en train de réduire à néant les codes du travail traditionnel ?
Chez One2Team, on en est convaincu. C’est l’entreprise qui « va devoir s’adapter pour faire face à l’arrivée de ces nouveaux collaborateurs » et non l’inverse, souligne l’entité dans un communiqué. Pour accompagner le mouvement, la société a développé sa propre plateforme très Génération Y friendly : « [Elle] permet de casser les silos en interne et tous les départements communiquent ensemble. » Mais pas que.
En effet, « sur le plan organisationnel, One2Team a mis en place un comité interne baptisé ‘se sentir bien’ » quand « un baromètre basé sur le ressenti des collaborateurs vis-à-vis de la société est publié chaque mois ». D’autres initiatives autour de la flexibilité et l’autonomie concourent à répondre aux attentes de ces jeunes nés entre 1980 et le milieu des années 1990.
N’en faisons-nous pas un peu trop ? Dans une tribune, Didier Pitelet, président de l’agence de communication Onthemoon tempère. « La réalité est bien plus nuancée à commencer par les différences importantes qui existent, par exemple, entre des Y du début de la génération et les bébés Y ; rien à voir et pourtant, la même étiquette », remarque-t-il.
Même s’il reconnaît que l’intégration des Y « impose indiscutablement de mettre à plat des modèles de management et des organisations passéistes », « tous les Y […] devront bien s’intégrer dans les entreprises actuelles, tous ne seront pas ‘startupers’ en puissance même s’ils en rêvent. Tous devront apprendre à faire des efforts pour s’intégrer, comprendre les mécanismes et accepter des règles que certains aiment qualifier de old school ». Et d’ajouter : « La vraie vie impose des obligations du quotidien : horaires, travail en équipe, le « nous » plutôt que le « je » sacralisé par les réseaux sociaux. »
Selon une étude de Deloitte, la génération Y représentera 75 % des actifs en 2025… A bon entendeur…
Aujourd’hui, la génération Y est très peu présente en entreprise ou tout du moins les attributs qu’elle est censée porter et que vous décrivez bien dans votre article. C’est une description théorique mais quasiment existante dans le milieu professionnel.
Le seul changement notable que je constate c’est la tenue vestimentaire plus décontractée dans tous les secteurs.
Avec le temps, les personnes de la génération Y vont devenir majoritaires mais est-ce que entre temps l’entreprise ne les aura pas changer ? Réponse quand 10 ans, mais j’ai une petite idée sur la question.