A l’heure où certaines entreprises et organisations tentent de valoriser davantage les compétences que les diplômes, force est de constater que les sésames délivrés par les grandes écoles font encore recette sur le marché de l’emploi. D’après la dernière étude Insertion CGE 2017, dévoilée en juin, les Bac+5 formés par ce type d’établissements décrochent leur premier job en temps record.
Ce n’est pas une nouveauté : les jeunes générations ont difficilement accès au marché du travail : 22 % des 15-24 ans sont au chômage au premier trimestre 2017 quand le taux national reste sous la barre des 10 %. Pourtant, tous les jeunes ne sont pas logés à la même enseigne. Les Bac+5 voient leur employabilité renforcée. C’est la conclusion de la 25e enquête sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés des grandes écoles réalisée en 2017 (1). En effet, sans compter ceux ayant choisi de poursuivre leurs études et ceux délibérément sans activité, la promotion 2016 enregistre un taux net d’emploi de 86,5 % six mois après l’issue de sa formation (83,1 % l’année précédente).
9 apprentis sur 10 en emploi
La relative reprise économique profite donc aux diplômés des grandes écoles de niveau master et au-delà. Non seulement, ils sont embauchés, mais en plus, 79% de ces jeunes actifs auraient décroché ces emplois en CDI contre 77% un an plus tôt. A titre de comparaison, cela ne concerne que 44 % des 15-24 ans. L’étude confirme aussi les bienfaits déjà connus de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle. Si en 2017, un apprenti sur trois a été embauché dans son entreprise d’accueil, 89,5 % d’entre eux ont décroché un emploi dans les 6 mois qui ont suivi l’obtention de leur diplôme. Mais la nouveauté cette année, c’est la propension de ces jeunes diplômés à pousser les portes des petites et moyennes entreprises propulsant ainsi les PME (entre 10 et 249 salariés) au rang de premier employeur avec 31,7% des embauches contre 31,3% pour les grands groupes.
Salaire : légère hausse des primes
Côté salaires des débutants, on note une stabilité sur le brut moyen de l’ordre de 33 625 euros et une légère hausse avec les primes propulsant celui-ci à 37 998 euros contre 36 516 euros en 2016. Cette embellie profite moins aux femmes qu’aux hommes. Si elles enregistrent une hausse de salaire, l’écart sur le brut annuel (hors prime) est encore de 1 948 euros en moyenne. Une différence de traitement qui se vérifie dans l’obtention d’un CDI et la qualification associée. Alors qu’elles sont seulement 72,5% à décrocher le précieux sésame, contre 83,4% des hommes, elles sont aussi que 77,9% à bénéficier d’un statut cadre contre 89,9% de leurs congénères masculins.
La France attire les diplômés des grandes écoles
Enfin, la dynamique économique favorable encourage davantage nos Bac+5 à tenter l’aventure française. Bien qu’ils soient encore 15,2 % de jeunes actifs à expérimenter un premier emploi à l’étranger, ce chiffre est en recul depuis deux ans. Concurrencée par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine et enfin la Suisse, la France redevient attractive pour les jeunes diplômés. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la proportion des étudiants étrangers diplômés d’une grande école à effectuer leur premier job au sein de l’Hexagone. Alors qu’ils représentent 14,9% des effectifs scolaires, les deux-tiers d’entre eux font en effet le choix de la France.
(1) Etude menée auprès des diplômés de 175 écoles de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles).
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