8
Jan
2018
Auteur Sophie |
Catégorie Actu emploi
Alors que le secteur du bâtiment a créé l’équivalent de 20 000 emplois (intérim inclus) en 2017 et que l’activité repart, les entreprises peinent à trouver les candidats dont elles ont besoin. Une récente étude montre qu’avant même le salaire, l’évolution professionnelle dans l’entreprise serait le moteur principal pour attirer les talents dans les secteurs de la construction et de l’immobilier. Explications.
D’après la Fédération française du bâtiment (FFB), le secteur redémarre : 410 000 logements ont été mis en chantier en 2017. Face à ce regain de l’activité, la construction a ainsi créé 20 000 nouveaux postes sur l’année. Cependant, les entreprises ont du mal à recruter des candidats qualifiés. Comment attirer les talents ? Les salaires proposés sont-ils en question ? Pas forcément. Alors que 49 % des professionnels du BTP et de l’immobilier estiment leur salaire inférieur à leurs prétentions et que 63% des détenteurs d’un bac+3 sont mécontents de leurs émoluments, la majorité d’entre eux s’accordent sur le fait qu’à l’heure du choix entre deux postes, la paye n’apparaît pas comme le premier critère qui pourrait faire pencher la balance (1). Alors que proposer à ces candidats pour qu’ils acceptent une offre d’embauche ? Des perspectives d’évolution ! En effet, 34% des salariés du BTP et de l’immobilier prennent d’abord en compte les capacités de l’entreprise à les faire grandir. 26% s’intéressent au salaire et 13% tiennent compte de la situation géographique de l’entreprise.
Les candidats ont soif de formation
Monter en compétences tout au long de leur carrière, voilà également un argument phare susceptible d’attirer les talents ! 97% des salariés souhaitent d’ailleurs suivre des pour maîtriser un nouveau logiciel ou renforcer leurs connaissances sur Autocad, Microsoft Project, Sketchup, Archicad, Logiciels ERP, etc. 97% sont même prêts à se former pour accéder à un nouvel emploi. Par exemple, selon leur secteur d’activité (maîtrise d’ouvrage, maître d’œuvre ou travaux), seuls 41% à 62% des professionnels du BTP se disent opérationnels sur Autocad. « La maîtrise de certains logiciels est souvent l’exigence clé des fiches de poste. Et c’est bien dommage, analyse Hervé Savy, directeur de Fed Construction. De nombreux candidats correspondant pourtant aux critères sont ainsi évincés de manière automatique alors qu’ils accepteraient de monter en compétences en suivant une formation pour accéder au poste. »
(1) Etude réalisée par Fed Construction