Accueil Fiches Métiersconducteur de machines à imprimer
conducteur de machines à imprimer de presse,  conducteur de rotative
Fiche Métier :

Conducteur de machines à imprimer
conducteur de machines à imprimer de presse,  conducteur de rotative

Tout au long de la phase d'impression des documents, le conducteur de machines, garant de la qualité du tirage, est aux commandes. Entièrement autonome, il exécute chaque tâche selon des règles précises. Poste très recherché, il nécessite des compétences en automatique, hydraulique, informatique et... une bonne résistance au stress.

Vie professionnelle

Un secteur en restructuration
Les industries graphiques ont traversé une crise dont elles commencent à sortir. La révolution technologique a entraîné des mutations radicales, et l'arrivée de grands groupes a sérieusement concurrencé les petites et moyennes entreprises artisanales, jusque-là majoritaires. Depuis le début des années 2000, le nombre d'entreprises est passé de 7750 à 7000. La plupart des entreprises sont concentrées en région parisienne, suivie de près par la région Rhône-Alpes et le Nord.
Vers un recrutement de professionnels diplômés
Avec 100 000 salariés, le secteur cherche à recruter, sous l'effet des 35 h et des départs à la retraite. L'automatisation a entraîné de nouveaux besoins en diplômés de plus en plus spécialisés. Les 1500 diplômés qui sortent chaque année avec un bac pro et BTS (brevet de technicien supérieur) sont très demandés.
Des promotions internes réelles
Les responsabilités du conducteur de machines à imprimer s'accroissent en cours de carrière. Après des débuts comme assistant, il devient second, premier conducteur, voire chef d'atelier.
Salaire du débutant
Selon la convention collective des imprimeries et industries graphiques, le salaire débute au Smic et peut augmenter rapidement.

Conditions de travail

Des contraintes de planning variables
Ce professionnel est souvent sédentaire et soumis à un régime d'astreinte (la nuit, le week-end...), surtout dans l'imprimerie de presse (magazines, journaux, périodiques). Hors presse, il peut exercer dans des ateliers d'impression qui travaillent au service de certaines mairies de grandes villes, par exemple, et qui réalisent des affiches, imprimés publicitaires... ou chez des éditeurs. Dans ces cas, son planning est moins contraignant.
Derrière une console informatisée
Les nouvelles presses, avec pupitre de commande et système de mémorisation des données, ont profondément modifié le métier. Fini l'odeur âcre des effluves de plomb. Fini les uniformes bleus maculés de taches. Aujourd'hui, le conducteur de machines a troqué ses clés, tournevis et autres outils contre des consoles numériques. La lecture des plaques, le dosage des encres et le réglage des bandes sont réalisés à distance. Pour autant, le métier n'a rien perdu de sa diversité. Et la manutention n'a pas complètement disparu, notamment pour caler les plaques manuellement.
En toute autonomie
L'automatisation a considérablement réduit la taille des équipes. Conséquence : le conducteur travaille souvent de façon autonome, le client étant alors seul juge de la qualité de son travail.

Compétences

Rigueur, minutie, sens artistique
La rigueur et la minutie sont essentielles. Il faut agir vite et bien. Certains travaux de manutention requièrent de la force et de la dextérité. La manipulation d'huile et de produits chimiques peut indisposer les allergiques. Par ailleurs, ce professionnel doit posséder un certain sens artistique, une juste perception des couleurs lorsqu'il effectue ses mélanges ou encore lors du contrôle qualité.
Maîtrise de l'informatique
Comme il faut sans cesse ajuster les machines, il faut posséder des bases solides en automatismes, électronique, mécanique et hydraulique. Il est également impératif de maîtriser l'outil informatique, en s'adaptant aux évolutions technologiques. Enfin, conduire une machine à imprimer, c'est connaître la chaîne graphique de A à Z, du montage à la finition, ainsi que les procédés d'impression, les encres et le papier.

Nature du travail

Encrer et presser les plaques
Le conducteur de machines à imprimer est responsable de la qualité du tirage des documents. Il commence par encrer et presser des plaques (offset) contre des cylindres de caoutchouc qui impriment le papier, puis il fixe les plaques sur le cylindre (c'est le calage).
Régler le papier sur la machine
Suit la phase de réglage du papier : marges, pression, alimentation, mise en place et réception. Ensuite, vient la préparation des encres et des couleurs, le mélange permettant d'obtenir la teinte voulue.
Tester et surveiller l'impression
Avant le lancement de l'impression, il procède à des essais. C'est le moment d'ouvrir l'oeil sur la pression et l'encrage pour repérer les défauts éventuels d'impression et y remédier par de nouveaux réglages.

Formation pour accéder au métier

Le bac pro production imprimée et le BTS communication et industries graphiques, option étude et réalisation de produits imprimés conduisent à ce métier.
Niveau bac
• Bac pro production imprimée
Niveau bac + 2
• BTS communication et industries graphiques, option B étude et réalisation de produits imprimés