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Fiche Métier :

Économe de flux

L'économe de flux est un spécialiste de la prévention des gaspillages en matière d'énergie. Sa mission : aider les entreprises, les collectivités, les professionnels et même le grand public, à maîtriser leur consommation d'énergie. À la fois technicien, gestionnaire et éducateur, il intervient sur tous les flux : chauffage, électricité, eau, froid, déchets... Encore peu connu, ce métier au coeur des préoccupations environnementales, devrait connaître de réelles perspectives d'embauche.

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Vie professionnelle

Un métier encore jeune
Au coeur des problèmes environnementaux, la question d'économie d'énergie occupe une place croissante dans notre société. Aujourd'hui, le nombre de postes à prendre reste limité, même si les débouchés potentiels sont diversifiés. Le métier d'économe de flux est encore nouveau, et ses perspectives de développement sont difficiles à cerner... mais indispensables. La profession, promise à un bel avenir, offre par ailleurs, de réelles opportunités d'évolutions vers le conseil, l'étude de projets ou la formation.
Partout, de réels débouchés
L'économe de flux travaille partout où il est question d'économie d'énergie : dans les collectivités locales et territoriales, les offices publics d'HLM, à EDF-GDF, dans l'industrie, chez les bailleurs sociaux et privés et les syndics de copropriété... Des débouchés existent également dans les agences de l'énergie, les associations spécialisées dans l'amélioration de l'habitat ou de l'urbanisme... Des créations d'emplois sont attendues et pourraient s'élargir au secteur privé, aux parcs d'équipements, au transport, aux exploitations agricoles...
Salaire du débutant
A partie du Smic.

Conditions de travail

Dans le public ou le privé
Dans le secteur public, l'économe de flux participe à la conduite d'une politique locale de développement durable. Non au « gaspi » dans les bâtiments, pour les équipements des collectivités (établissements scolaires, salles et terrains de sport, piscines...). Dans le privé, il intervient pour améliorer l'habitat ou promouvoir les énergies renouvelables.
Au plus près du terrain
Si ce gestionnaire travaille souvent dans un bureau, ses missions le conduisent à de fréquents déplacements. Pour assurer son rôle d'interface entre le constructeur et l'utilisateur, il visite les chantiers de construction ou les bâtiments en cours de rénovation (bâtiments communaux, parcs d'habitations privées...). Pour faire connaître les énergies durables, il se rend dans les établissements scolaires.
Faire passer le message
L'économe de flux consacre une grande partie de son temps à faire prendre conscience de l'enjeu environnemental. Il développe et organise des animations sur le thème de l'utilisation rationnelle de l'énergie. Il conseille et propose des équipements écologiques. Il rédige des plaquettes d'information.

Compétences

Le goût du contact
Médiateur dans l'âme, l'économe de flux est avant tout un homme de dialogue. Pour défendre ses idées, faire passer ses messages et sensibiliser un large public, il doit savoir argumenter et convaincre. Un sérieux sens du relationnel doublé de solides capacités pédagogiques est donc indispensable. Bien entendu, savoir écouter est impératif.
Non passionné, s'abstenir
Les économes de flux sont des professionnels convaincus de la nécessité d'adopter une authentique démarche de développement durable. Ils s'adressent, en priorité, aux militants écologistes, aux missionnaires dans l'âme... qui souhaitent agir pour la planète. Dans ces circonstances, il est impensable de ne pas être soi-même profondément motivé par les énergies renouvelables et l'envie de transmettre à tous le respect de l'environnement.
Des compétences multiples
Pour réussir dans le métier, des capacités d'investigation et d'analyse, sont recommandées. Un certain talent pour la gestion comptable est apprécié. De bonnes connaissances des réglementations sur l'eau et l'énergie sont nécessaires. De solides compétences techniques, dans les domaines thermique et énergétique sont également indispensables.

Nature du travail

Gérer et maîtriser les énergies
« Halte aux gaspillages » : telle est la devise de l'économe de flux. Chauffage, électricité, eau, froid, déchets... ce spécialiste en économie d'énergie intervient sur tous les flux. Concrètement, il établit des rapports économiques ou financiers, saisit et suit les factures de consommation, met en oeuvre un tableau de bord. Ainsi, il repère les surconsommations et les économies possibles. Il gère aussi les contrats avec les clients.
Optimiser les installations
Gestionnaire avisé, spécialiste du diagnostic, l'économe de flux est aussi un technicien ingénieux et novateur. Il propose les solutions les plus économiques pour optimiser les installations. Il corrige, par exemple, d'éventuels dysfonctionnements, en modifiant des réglages ou des équipements trop gourmands en énergie. Il lui reste ensuite à évaluer les résultats de ses préconisations.
Sensibiliser un large public
Enfin, l'économe de flux est un éducateur. Élus, professionnels, mais aussi élèves et enseignants des établissements scolaires... à tous, il enseigne l'art et la manière de mieux utiliser les énergies. Il les sensibilise, les informe et assure la promotion des énergies renouvelables et du respect des économies d'énergie.

Formation pour accéder au métier

Plusieurs diplômes permettent d'accéder au métier d'économe de flux. Au choix : des formations à différents niveaux, de bac + 2 à bac + 5. En ligne de mire : des postes avec plus ou moins de responsabilités, du technicien à l'ingénieur. Les BTS et DUT s'insèrent facilement, sans nécessairement une première expérience. • BTS fluides, énergies, environnements, options génie sanitaire et thermique; génie climatique; génie frigorifique; maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques; • DUT génie thermique et énergie; • Licence pro orientées vers la gestion de l'eau, des ressources et de la valorisation des énergies renouvelables, ex. sciences et technologies énergie et génie climatique; • Master pro sur l'économie de l'environnement et de l'énergie (il existe 2 masters spécialisés en énergies renouvelables et en ingénierie et gestion de l'énergie); • Diplôme d'ingénieur : généralistes (Les Mines, Les Arts et Métiers...), complétés par des stages dans les énergies renouvelables; spécialisés dans les domaines de la thermique ou de l'environnement.