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Fiche Métier :

Guide de haute montagne

Maîtrisant les techniques de l'alpinisme et du ski, le guide de haute montagne fait découvrir les sommets et les pentes enneigées en toute sécurité. Bien d'autres activités sportives de pleine nature n'ont aucun secret pour ce passionné de montagne : escalade, via ferrata, randonnée à pied ou à raquettes... Sportif endurant, pédagogue, ce professionnel exerce son activité essentiellement l'été et très souvent en complément d'un autre métier.

Voir les formations pour devenir : Guide touristique

Vie professionnelle

Adaptation permanente
Les guides de haute montagne adaptent leur activité à l'évolution des disciplines sportives de pleine nature. Ils doivent aussi tenir compte de l'évolution des publics qu'ils encadrent (personnes handicapées, enfants...) comme de leur niveau de pratique. Tous les 6 ans, ils suivent un recyclage obligatoire portant notamment sur les nouveautés relatives aux techniques de progression ou aux technologies en matière de sécurité.
Revenus fluctuants
L'activité des guides dépend fortement des conditions météorologiques et de la conjoncture économique. Leurs frais professionnels s'avèrent importants (matériel, renouvellement, assurances...). Au tarif de leurs prestations il faut en général enlever un pourcentage reversé au bureau des guides ou à l'agence de tourisme.
Débuts tardifs
Depuis plusieurs années, l'entrée dans le métier se révèle tardive. La profession devrait cependant rajeunir car la récente rénovation de la formation vise notamment à accélérer l'obtention du diplôme. La durée d'exercice est limitée. Après 50 ans, les guides de haute montagne doivent se reconvertir. Ils se consacrent alors entièrement à leur profession parallèle ou entament une nouvelle activité. Actuellement, on compte 18 femmes sur 1 600 professionnels, contre 10 femmes en 2000.
Salaire du débutant
De 240 à 300 euros par jour selon la saison. Peu de guides sont salariés. Les salaires sont très variables selon les conditions d'exercice. Les honoraires sont libres pour les travailleurs indépendants, fixés pour chaque prestation selon l'activité, le massif, le sommet, le niveau de difficulté, le nombre de participants...

Conditions de travail

Travailleur indépendant
Le guide de haute montagne exerce généralement en tant que travailleur indépendant, à titre individuel, au sein d'un bureau des guides ou auprès d'agences de voyages et de raids sportifs. Des emplois salariés existent néanmoins dans les centres de tourisme, les organismes sportifs (UCPA...) ou en tant que fonctionnaires (gendarmerie, police, centres de formation...). Certains travaillent avec des établissements scolaires, des associations... ou se spécialisent dans les voyages sportifs ou les expéditions.
Activité saisonnière
Ces professionnels exercent souvent leur métier l'été, lors de la pleine saison. Les deux tiers fréquentent pour leur travail le massif du Mont-Blanc. La plupart résident dans un département alpin : Savoie, Haute-Savoie, Isère, Hautes-Alpes. 80 % d'entre eux occupent une seconde activité, sportive (moniteur de ski, pisteur-secouriste...) ou liée à d'autres secteurs : artisanat, bâtiment, commerce, tourisme, hôtellerie... Ils peuvent aussi mettre à profit leurs compétences auprès d'entreprises spécialisées en matériel de montagne ou sur des chantiers de travaux en hauteur.

Compétences

Prudence et technicité
Le guide de haute montagne exerce son activité dans un milieu à risques : chutes de pierre, avalanches, crevasses et glaciers, pentes vertigineuses... Il veille à sa propre sécurité comme à celle de ses clients par le choix des équipements (appareil de recherche de victimes d'avalanches, casque...) et par les mesures qu'il préconise (changement d'itinéraire, encordement, espacement de la cordée...). Pédagogue, il évalue aussi les capacités de ses clients, les met en confiance, les encourage et sait leur transmettre sa passion de la montagne.
Force morale
Évoluer dans un environnement spécifique, gérer les situations difficiles et prendre les bonnes décisions exige de sérieuses capacités physiques et techniques, mais aussi morales et relationnelles. Tous les guides doivent adhérer au code déontologique de la profession.
Capacités d'adaptation
S'adapter aux évolutions du tourisme sportif, proposer des prestations innovantes, fidéliser sa clientèle française et internationale... Le guide de haute montagne doit être curieux, maîtriser une ou plusieurs langues étrangères et avoir le sens du contact.

Nature du travail

Encadrement
Alpes, Himalaya, Andes... Rien ne fait peur à ce spécialiste de l'alpinisme ! Seul le guide de haute montagne est habilité à initier, à encadrer et à conduire des amateurs, en excursion ou en ascension (sur rocher, falaise, glace ou terrain mixte), en haute et moyenne montagne.
Enseignement
Le guide maîtrise et enseigne les techniques de sport : alpinisme, ski de montagne, cascade de glace, escalade, canyoning, via ferrata, parcours acrobatiques, randonnée à pied ou à raquettes...
Assurer la sécurité
Au quotidien, le guide encadre surtout des groupes pour des courses réputées faciles, et non pour l'ascension de sommets mythiques ! Quels que soient la technique sportive et l'itinéraire choisis, il veille en permanence à la sécurité de ses clients. Nourri de la culture et de l'histoire de la montagne, il n'hésite pas non plus à régaler son auditoire du récit des premières ascensions.

Formation pour accéder au métier

Le diplôme de guide de haute montagne rattaché au brevet d'État d'alpinisme est indispensable pour exercer le métier.L'Ensa (École nationale de ski et d'alpinisme) de Chamonix est la seule école habilitée à délivrer ce diplôme. L'examen d'entrée en formation est ouvert sans condition de diplôme aux candidats majeurs détenant le module « prévention et secours civiques » de niveau 1 (PSC1). Cependant, 2 guides sur 3 au moins ont le bac et 3 sur 10 un diplôme de l'enseignement supérieur. Le temps de préparation du diplôme varie entre 1 an et demi et 6 ans. La formation, organisée en alternance, comprend la formation générale aux métiers de la montagne et 5 stages (600 heures environ) : fondamentaux du métier, ski de montagne, alpinisme, alpinisme hivernal et stage final. Les frais pédagogiques sont très élevés, mais dès leur formation, les stagiaires aspirants guides peuvent exercer en pleine responsabilité leur activité avec certaines limitations. Réforme en cours : le diplôme de guide de haute montagne du brevet d'État d'alpinisme va prochainement devenir le diplôme d'État d'alpinisme-guide de haute montagne enregistré au niveau II (bac + 3) au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). • Diplôme de guide de haute montagne du brevet d'État d'alpinisme