Iconographe

Les iconographes ne représentent que 5 % des postes du secteur information-documentation. La gestion des images constitue souvent une seconde activité pour le documentaliste généraliste. Plus de 75 % des offres proviennent de l'Île-de-France. Le nombre des postes en région connaît une très légère hausse, ce qui semble indiquer une véritable progression, du moins une pérennisation des emplois. L'iconographe peut évoluer vers des fonctions de responsable d'un service de documentation ou de graphisme. Il peut également se tourner vers l'image animée (clips, extraits de films, de reportages...) en devenant recherchiste (documentaliste audiovisuel) pour une chaîne de télévision, une société de production ou une cinémathèque. Si ces 2 métiers sont généralement bien distincts et nécessitent une spécialisation, l'apparition du multimédia et du web a fait apparaître de nouveaux besoins. Du coup, les documentalistes polyvalents sont davantage recherchés. De 1500 à 2000 euros brut par mois.

L'iconographe travaille pour la presse, l'édition, la publicité, les chaînes de télévision, les institutions culturelles... Il peut être rattaché au service photo ou encore au service documentation d'un groupe de presse ou d'une maison d'édition. Il peut également officier au sein d'une agence et répondre aux commandes des clients. Lorsqu'il travaille dans la presse, l'iconographe peut prétendre à l'obtention de la carte de presse. Si on le représente souvent penché au-dessus d'une table lumineuse, compte-fil en main pour distinguer les moindres détails d'une diapositive, l'iconographe travaille de plus en plus avec un ordinateur. L'avancée des technologies de traitement et de stockage d'image, ainsi que l'essor du numérique réduisent considérablement ses déplacements et lui permettent d'effectuer des recherches plus fréquentes hors des frontières. La numérisation peut également l'amener à élaborer des systèmes documentaires de type banques d'images, cédéroms, site web.

Un iconographe est avant tout un documentaliste. Il doit savoir manier des bases de données, trouver de nouvelles sources, fonder ses recherches sur des mots-clés... À ce titre, il doit être capable de constituer et d'enrichir un véritable fonds photographique et d'étoffer, à chaque instant, son carnet d'adresses de fournisseurs. L'iconographe assure également la gestion administrative des documents : emprunts et retours dans les délais... Méthode, rigueur et gestion du temps sont les maîtres mots de la profession. Ce professionnel de l'image possède un certain sens visuel pour repérer, en un clin d'oeil, le cliché inattendu tant espéré. Un grand sens esthétique est également utile pour justifier des choix de photos, évaluer la faisabilité des demandes et/ou proposer des solutions de remplacement. Enfin, il doit avoir des connaissances techniques dans les domaines de la photo et du graphisme, de la documentation... sans oublier des notions juridiques (droit d'utilisation de l'image, par exemple).

L'iconographe doit fournir les illustrations (photographies, dessins, gravures...) les plus adaptées au contenu rédactionnel d'un titre de presse ou d'un livre. Après avoir pris connaissance du produit à illustrer, il se met à chercher des visuels, pertinents, esthétiques et originaux... qui s'inscrivent dans la maquette prévue et qui traduisent le message essentiel du texte. Selon les sujets, l'iconographe est amené à trouver (dans des délais souvent très courts) une photo bien particulière ou, au contraire, à proposer un large choix d'illustrations. Pour cela, il utilise les nouvelles technologies à sa disposition : bases de données, réseaux, l'internet... Il n'hésite pas non plus à multiplier les sources : agences photographiques, photographes et illustrateurs indépendants, services de presse, offices de tourisme... Au sein d'un journal, s'il gère le fonds iconographique de sa rédaction, il indexe les photos, les archive, les numérise et les intègre dans une base de données. Il peut prendre lui-même des photos. Autre tâche : négocier les tarifs de reproduction avec les différents fournisseurs.

Un cursus généraliste de documentation permet de devenir iconographe. L'École des bibliothécaires documentalistes (EBD) et l'Institut national des techniques de la documentation (INTD) sont des écoles réputées dans ce domaine. D'autres formations, universitaires, sont également appréciées. • DUT information communication, option gestion de l'information et de la documentation pour les organisations (GIDO); • DEUST métiers des bibliothèques et de la documentation; • Licences pro lettres et sciences humaines, ressources documentaires et bases de données, spécialités image fixe-image animée et son; gestion et traitement documentaire des fonds iconographiques; sciences et technologies de l'information et de la communication, mention ressources documentaires et bases de données, spécialité documentation audiovisuelle (INTD); sciences humaines et sociales, développement et protection du patrimoine culturel, spécialité images et histoire... • Licences dans les domaines des lettres, langues, arts, sciences humaines et sociales avec un parcours documentation; • Diplôme de gestionnaire de l'information (EBD); • Diplôme de documentaliste spécialisé, option documentation audiovisuelle (CNAM, INTD et INA); • Masters pro arts, lettres, langues, communication, mention information, communication; documentation, spécialité sciences de l'information et du document; culture et communication, mention métiers de l'information et de la communication, spécialité gestion de l'information et du document; sciences humaines et sociales, mention histoire patrimoine arts, spécialité métiers de la documentation; • Diplôme de chef de projet en ingénierie documentaire (INTD).