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docteur en médecine
Fiche Métier :

Médecin généraliste
docteur en médecine

Sa vocation : soigner toutes les maladies. Sa méthode : ausculter les patients, poser un diagnostic et prescrire un traitement adapté. Le suivi des malades et la prévention font aussi partie de son rôle : bilans de santé, vaccinations, dépistages... Le plus souvent installé à son compte, ce praticien peut aussi travailler dans les hôpitaux. Un fort investissement personnel et des nerfs à toute épreuve lui sont indispensables.

Vie professionnelle

Un avenir prometteur
Avec plus de 200 000 médecins en exercice, la France n'a jamais compté autant de docteurs. Parmi eux, 40 % sont généralistes. Avec l'accroissement et le vieillissement de la population, les nombreux départs à la retraite et la pénurie de médecins dans certaines régions, les perspectives d'emploi semblent favorables. À condition de s'installer là où les besoins se font sentir. En clair : plutôt à la campagne et dans certaines banlieues défavorisées où les besoins explosent. Beaucoup de grandes villes, l'Ile-de-France, l'Alsace et le sud de la France sont, au contraire, surdotés.
Des vacations pour commencer
Achat et équipement du cabinet, constitution d'une clientèle : s'installer coûte (très) cher. Aussi, le plus souvent, les jeunes s'associent ou assurent les urgences médicales (la nuit, le week-end). Autre façon de débuter : les remplacements, qui peuvent s'effectuer dans un cabinet, une clinique, un hôpital ou une administration (PMI - protection maternelle et infantile, médecine du travail...). Mieux rémunérés, réguliers, exempts de charges administratives..., certains jeunes font même de ces remplacements un choix de carrière. Certains optent pour l'exercice à l'hôpital où ils ont le statut de praticien hospitalier et non pas fonctionnaire.
De nouvelles pratiques
Pour combattre la désertification médicale, de nouveaux modes d'exercice sont encouragés, comme la pratique en maisons pluridisciplinaires associant sur un même site des médecins libéraux, des kinés, des infirmières. Ou encore la télémédecine.
Salaire du débutant
Le revenu d'un médecin généraliste est très variable selon la région où il exerce et le mode d'exercice choisi.

Conditions de travail

Libéral ou salarié
La plupart des généralistes s'installent à leur compte, seuls ou à plusieurs. Il leur arrive d'assurer des vacations (quelques jours par mois en maison de retraite, par exemple), en plus de leurs consultations privées. Les autres sont salariés au sein d'un hôpital, d'une administration ou d'une collectivité territoriale. Certains choisissent d'exercer dans le domaine des soins non curatifs : médecine scolaire, laboratoires ou expertise (assurances, mutualité). Ils ne sont alors pas habilités à prescrire un traitement. Il est aussi possible d'intégrer les services de santé de l'armée. Des missions existent aussi du côté des associations humanitaires. Un emploi du temps chargé Le médecin généraliste compte rarement son temps de travail, surtout quand il gère son propre cabinet. En moyenne, il effectue 50 heures par semaine, à raison de 20 à 30 consultations par jour. Peuvent s'y ajouter des gardes de nuit ou de week-end, notamment en début de carrière. Et, s'il est à la campagne, il faut ajouter le temps passé sur les routes pour se rendre chez les patients. Ouvert sur d'autres spécialités Le généraliste s'inscrit dans une chaîne de soins et collabore avec d'autres professionnels de santé : chirurgien, radiologue, masseur-kinésithérapeute, infirmier ou technicien de laboratoire médical. Dans la foulée de son diplôme d'État ou au cours de sa carrière, il peut se spécialiser : en médecine d'urgence, gériatrie, nutrition...

Compétences

Un savoir très large
Le généraliste, par définition, doit avoir des connaissances médicales très étendues pour dépister les affections de ses patients. Grippe, entorse ou pathologie plus lourde : il a pour vocation de tout soigner. De plus, comme tous les médecins, il est « étudiant » toute sa vie car il doit se tenir au courant des évolutions de la médecine.
Une endurance à toute épreuve
Outre ses compétences médicales, le médecin généraliste possède des capacités d'endurance, aussi bien physiques que psychiques. Face à des pathologies en tout genre, équilibre personnel et sens de l'observation sont des qualités indispensables. Pour exercer ce métier complexe, il faut, en plus d'être résistant, savoir faire preuve de compréhension et de tact.
Respectueux des bonnes pratiques
Intervenant tantôt dans l'urgence avec sang-froid, tantôt dans la durée avec patience, ce praticien est pleinement responsable des actes qu'il dispense. Soumis à un code de déontologie, il est tenu au secret professionnel. Sauf exceptions (actes de violence, épidémies...), il sait rester discret à propos de l'état de santé de ses patients.

Nature du travail

Diagnostic et traitement
Polyvalent, le médecin généraliste accueille toutes sortes de patients (du bébé à la personne âgée) et traite des pathologies variées (angine, hypertension, entorse...). Dans son cabinet ou en visite à domicile, la consultation suit un rituel : entretien avec le patient sur ses troubles (fièvre, douleurs...), suivi d'un examen clinique durant lequel le médecin prend la tension, écoute le coeur, palpe les ganglions... Une fois le diagnostic posé, il prescrit des médicaments - en expliquant leurs effets - ou des examens complémentaires (prise de sang ou radio). Il peut effectuer certains soins lui-même (pansements, injections), pratiquer des actes de gynécologie, de pédiatrie ou de petite chirurgie (sutures). Dans d'autres cas, il réoriente vers des médecins spécialistes.
Suivi et prévention
Au-delà de l'action ponctuelle, le généraliste est souvent l'interlocuteur médical qui a la vision la plus complète du patient, ce qui permet un suivi efficace et coordonné. Souvent choisi pour être le médecin traitant (de toute la famille), il connaît bien ses patients et leur environnement (hygiène de vie, habitudes ou antécédents familiaux). Ce qui l'aide à comprendre leurs maux. Enfin, la prévention constitue l'un de ses axes prioritaires : bilan de santé, dépistage ou vaccinations.

Formation pour accéder au métier

Avant de prononcer le serment d'Hippocrate, 9 ans sont nécessaires pour former un médecin généraliste. Des études longues à l'université, qui débouchent sur le diplôme d'État de docteur en médecine. Le cursus se déroule en quatre grandes étapes : - La PACES (1re année commune aux études de santé) constitue le premier barrage. Elle se termine par un concours au nombre de places restreint (20 % d'admis). Profil recommandé : un bac S, si possible avec mention. - Les 2e et 3e années : enseignement des bases théoriques de la médecine et premiers stages hospitaliers. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences médicales, niveau licence. - Les 4, 5e et 6e années : acquisition d'une formation médicale complète et de plus en plus de pratique hospitalière. A la fin de la 6e année, l'étudiant passe l'ECN (examen classant national). Le choix de la spécialité et/ou de la région où il effectuera son internat dépend de ses résultats et de son rang de classement. - L'internat : d'une durée de 3 ans, il constitue une plongée dans le métier. Il se conclut par une thèse qui permet l'obtention du diplôme d'État de docteur en médecine. • DES médecine générale • Diplôme d'État de docteur en médecine