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docteur (doctoresse)
Fiche Métier :

Médecin spécialiste
docteur (doctoresse)

Il faut au moins 10 ans d'études pour former un médecin spécialiste. De la dermatologie à la pédiatrie, la profession compte une trentaine de disciplines. Ces praticiens peuvent travailler en libéral (c'est le cas de 50 % d'entre eux) ou à l'hôpital. Ils combinent souvent deux lieux d'exercice, et consultent en cabinet privé en parallèle de leur activité hospitalière. Actuellement, la France manque d'anesthésistes-réanimateurs, de pédiatres, de gynécologues-obstétriciens et de psychiatres.

Vie professionnelle

Pénurie de praticiens dans certaines spécialités
Actuellement, on compte près de 130 000 médecins spécialistes en exercice. Avec les départs à la retraite, l'absence de médecins dans certaines régions, le relèvement du nombre d'étudiants admis en médecine, les perspectives d'emploi sont favorables aux futurs diplômés. Surtout pour certaines disciplines qui connaissent une véritable pénurie : l'anesthésie-réanimation, la pédiatrie, la psychiatrie, la gynécologie-obstétrique et la chirurgie.
Des régions plus accessibles que d'autres
On note de grandes disparités d'emploi selon les régions. Ouvrir un cabinet dans le nord de la France est beaucoup plus facile qu'en Ile-de-France, en Alsace ou dans le Sud. Les petits hôpitaux de province sont moins attrayants que ceux des métropoles... mais ils embauchent.
S'associer pour partager les frais
L'installation d'un médecin libéral nécessite de lourds investissements, notamment dans certaines spécialités qui exigent l'acquisition de matériel onéreux (cardiologie, radiologie...). C'est pourquoi il est souvent préférable de s'associer pour partager les charges financières, tout en maintenant une seconde activité à l'hôpital. A l'hôpital, le médecin a le statut de praticien hospitalier et non pas fonctionnaire. La pratique de groupe au sein de maisons de santé de soins pluridisciplinaires se développe aussi.
Salaire du débutant
4081 euros brut par mois à l'hôpital. En libéral, les rémunérations sont très variables d'une spécialité à l'autre.

Conditions de travail

Des échanges permanents
Cette profession est riche en contacts : avec les patients (sauf pour les professionnels spécialisés dans l'analyse des prélèvements), mais aussi avec les confrères et les autres professionnels de santé. Ainsi, le pneumologue peut solliciter l'avis du radiologue, de l'anesthésiste-réanimateur, du chirurgien ou des infirmiers du bloc opératoire
À l'hôpital et/ou en ville
La moitié des spécialistes travaillent à l'hôpital; ils dépendent alors d'un service lié à leur domaine de compétences. Avec de l'expérience, ils peuvent d'ailleurs diriger cette unité en devenant chef de service. L'autre moitié d'entre eux exercent en libéral; très souvent, ceux-ci effectuent en parallèle des consultations en milieu hospitalier. Les gardes et les astreintes à domicile sont fréquentes dans certaines disciplines, comme chez les anesthésistes-réanimateurs.
Une forte implication
Consultations qui s'enchaînent, journées à rallonge, travail le week-end, gardes

Compétences

Des techniciens
Les médecins spécialistes sont avant tout des praticiens de haut niveau. La neurochirurgie, par exemple, exige un tel degré de précision et de technique qu'il faut se former en permanence. En plus des compétences médicales et des aptitudes propres à leur spécialité, disponibilité, équilibre personnel et sens de l'observation sont de mise chez ces professionnels. Ainsi que la capacité à établir des relations de confiance avec les malades.
Résistance nerveuse et physique
La ténacité et la patience sont des qualités que les praticiens ont déjà éprouvées au cours de leurs longues années d'études

Nature du travail

Des orientations variées
Anesthésie, dermatologie, pédiatrie, chirurgie (cardio-vasculaire, esthétique
Prise en charge et suivi
Comme un médecin généraliste, le médecin spécialiste accompagne parfois ses malades sur la durée. Son rôle de prévention et de surveillance est important : dépistage de risque de cancer pour le gynécologue, suivi des vaccinations pour le pédiatre, contrôles réguliers de la vision pour l'ophtalmologue

Formation pour accéder au métier

Au moins 10 ans d'études sont nécessaires pour former un médecin spécialiste. Un cursus long, qui débouche sur le DE (diplôme d'État) de docteur en médecine, avec mention de la spécialité. La PACES (première année commune aux études de santé) est accessible après le bac (filière scientifique recommandée) et se termine par un concours (20 % d'admis). • Les 2e et 3e années : enseignements des bases théoriques de la médecine (anatomie, biologie) et premiers stages hospitaliers. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences médicales, de niveau licence. • Les 4e, 5e et 6e années : acquisition d'une formation complète; pratique hospitalière augmentée. En fin de 6e année, passage des ECN (épreuves classantes nationales) : les résultats et le rang de classement conditionnent le choix de la spécialité et/ou de la région où effectuer l'internat. L'internat : préparation d'un diplôme d'études spécialisées (DES) pendant 4 ou 5 ans. Le diplôme d'État de docteur en médecine, avec mention de la spécialité, est délivré après la soutenance d'une thèse. Possibilité de poursuivre avec un diplôme d'études spécialisées complémentaires (DESC), parfois indispensable pour exercer certaines spécialités (médecine du sport, cancérologie, chirurgie plastique • DE (diplôme d'État) de docteur en médecine, avec mention de la spécialité.