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Fiche Métier :

Responsable d'ordonnancement

Le rôle du responsable d'ordonnancement est essentiel au bon fonctionnement des ateliers. Pour chaque commande, il établit le calendrier des opérations de fabrication, choisit les machines à utiliser et les opérateurs qui en assureront la conduite. Situé au carrefour des différents services de l'entreprise, il est à l'écoute des exigences de chacun : commerciaux, fournisseurs, responsables de production. Et au moindre problème (incidents, retards, etc.), il (ou elle) est l'homme (ou la femme) de la situation !

Vie professionnelle

Des créations de postes régulières
On compte environ 30 000 techniciens ordonnancement et méthodes en France. Et quelque 1000 postes seraient créés chaque année dans le monde industriel. Mais tout dépend, bien sûr, de la conjoncture économique.
Des possibilités d'évolution réelles
Côté promotion, le responsable d'ordonnancement peut évoluer vers d'autres services : méthodes (définition des opérations de fabrication, modernisation des moyens de production...), qualité, achats-approvisionnements, gestion des stocks ou logistique.
De nouvelles fonctions
Dans un service de gestion de production, le responsable d'ordonnancement peut occuper un poste de chef de projet GPAO (gestion de la production assistée par ordinateur). Il adapte alors les logiciels existants aux besoins de l'entreprise, met en oeuvre de nouveaux logiciels plus performants, ou assure la formation des utilisateurs. Autre possibilité : devenir responsable d'un service de gestion de production. Tout à la fois spécialiste en GPAO, en ordonnancement et en gestion des stocks, il est alors chargé d'améliorer le fonctionnement global du service (dans les grandes entreprises essentiellement).
Salaire du débutant
Le salaire brut mensuel d'un débutant (bac + 2 ou bac + 3) se situe autour de 2000 euros.

Conditions de travail

De la PME à la grande entreprise
Les grandes entreprises industrielles ont été les premières à s'intéresser à la fonction d'ordonnancement. Face à la concurrence, les PME ont dû suivre, afin d'améliorer l'organisation de leur production.
Dans de nombreux secteurs industriels
Le responsable d'ordonnancement peut travailler dans de nombreux secteurs industriels : agroalimentaire, industrie pharmaceutique, chimie, construction de matériels électriques, construction automobile ou aéronautique, fabrication mécanique...
Beaucoup de relationnel
Au coeur de l'usine, le spécialiste de l'ordonnancement est en relation avec de nombreux professionnels : fournisseurs, commerciaux, opérateurs sur machine, ingénieurs d'études ou de méthodes. Il participe notamment à des réunions de concertation où chaque service présente ses objectifs. Il doit alors trouver des compromis entre les exigences du service commercial (délais à tenir notamment), et les contraintes des ateliers de production (personnel disponible, état des machines, etc.).

Compétences

Écoute et rigueur
De la commande à la livraison du produit, le responsable d'ordonnancement connaît très bien le fonctionnement des entreprises industrielles. Il doit faire preuve de capacités d'analyse, de logique et de synthèse. C'est un perfectionniste, à la fois précis et rigoureux, qui laisse le moins de place possible au hasard. Il possède également des qualités d'écoute, le goût du travail en équipe, le sens du dialogue et des responsabilités.
Un excellent technicien
Le plus souvent, ce professionnel est un spécialiste des techniques de fabrication utilisées par les ateliers (fraisage, tournage, etc.). Il en connaît les contraintes, ce qui lui permet de prendre en compte tous les aléas possibles dans le calcul des durées de fabrication.
Un bon gestionnaire
Des bases en gestion administrative et financière lui sont souvent nécessaires. Quant à l'informatique, elle est partout ou presque. La bonne maîtrise des logiciels de GPAO fait donc désormais partie des qualifications demandées à l'embauche. Il en est de même de l'anglais technique.
Toujours prêt à intervenir
Enfin, les contraintes de la production demandent une réelle disponibilité, y compris les week-ends et les jours fériés, car les dépassements d'horaires ne sont pas rares dans la profession.

Nature du travail

Planifier les opérations
Toute l'organisation de la fabrication repose sur ses épaules. Lorsqu'un client commande par exemple 500 moteurs ou trains d'atterrissage, le responsable d'ordonnancement commence par consulter sa base de données. Cette dernière lui indique la suite des opérations à effectuer en atelier : fraisage, tournage, rectification, contrôle... Il calcule alors la durée nécessaire pour réaliser ces opérations. Puis, en fonction des délais qui lui sont imposés, il détermine la date de début et de fin de chacune d'elles. Bref, il établit le calendrier de la production.
Distribuer le travail
Il répartit ensuite la charge de travail (tant d'heures pour le fraisage, pour le tournage...) entre les différentes machines en vérifiant qu'elles seront bien disponibles au moment voulu. Il choisit aussi les opérateurs qui en assureront la conduite. Au final, il obtient sur l'écran de son ordinateur un tableau (le planning de fabrication) qui indique, pour chaque poste de travail, les tâches à accomplir à une date déterminée. Par exemple : sur la machine n° 2, fraisage d'un lot de 25 pièces pour la journée du 10 janvier.
Respecter les délais
Une fois la fabrication lancée, il en assure le suivi. À l'aide du planning, il peut comparer en permanence la production prévue à la production effectivement réalisée. Très souvent, une commande urgente, une machine en panne ou le retard d'un fournisseur l'obligent à revoir complètement le calendrier établi. La GPAO (gestion de production assistée par ordinateur) lui permet de procéder très rapidement aux modifications et ajustements nécessaires. À noter : dans les petites et moyennes entreprises (PME), le responsable d'ordonnancement exerce généralement d'autres activités liées à la gestion de la production (surveillance régulière du niveau des stocks, commandes aux fournisseurs de matières premières...).

Formation pour accéder au métier

Pour occuper ce poste, les entreprises recrutent des professionnels expérimentés issus de la production (chefs de fabrication, chefs d'atelier...). Mais elles embauchent également de jeunes diplômés titulaires d'un DUT ou d'une licence professionnelle au minimum.
Niveau bac + 2
• DUT qualité, logistique industrielle et organisation, option organisation et gestion des flux; génie mécanique et productique • BTS assistance technique d'ingénieur; industrialisation des produits mécaniques
Niveau bac + 3
• Licence pro sciences, technologies, santé production industrielle, spécialité management des processus industriels; gestion industrielle • Titre de technicien supérieur en gestion de production dépendant du ministère chargé de l'Emploi
Niveau bac + 5
• Master pro sciences, technologies, santé production industrielle, spécialité méthodes de conception et de production avancées; sciences et technologies, mention mesures, instrumentation, procédés, spécialité maîtrise et optimisation des procédés industriels. • Master spécialisé responsable de l'amélioration continue et de la performance industrielle • Diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques, spécialité ingénierie des systèmes de production; du Centre d'études supérieures industrielles, spécialité génie industriel.