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accoucheur,  maïeuticien
Fiche Métier :

Sage-femme
accoucheur,  maïeuticien

La sage-femme (ou le maïeuticien, pour les hommes) suit la future mère du début de sa grossesse jusqu'à la naissance de son enfant. Elle assure la surveillance médicale de la grossesse, pratique les accouchements et donne les premiers soins à la maman et au bébé. Formée pour accompagner un accouchement normal, elle fait appel à un obstétricien ou chirurgien en cas de problème. Cette profession s'exerce majoritairement en hôpital ou en clinique. Chômage inexistant.

Vie professionnelle

Des professionnels très recherchés
Avec un effectif de 20 000 personnes (dont 2 % d'hommes), les effectifs s'accroissent de 3 % par an. Pourtant, les carences en personnel sont là. D'autant plus qu'une pénurie de gynécologues se profile à l'horizon. Résultat : certaines cliniques n'hésitent pas à proposer une prime à l'embauche. Souvent, ces praticiens débutent par des remplacements ou des gardes à durée déterminée à l'hôpital. Une possibilité offerte aux étudiants en dernière année du cursus de sage-femme.
Devenir cadre de santé
Après quelques années d'activité et une formation spécifique (master en santé publique, management et ingénierie de la santé, biologie...), une sage-femme peut s'orienter vers la recherche, l'enseignement en école de sages-femmes, ou un poste d'encadrement dans un service hospitalier, un centre de PMI...
Changer d'orientation
Avec de l'expérience, la sage-femme peut s'installer en libéral ou changer d'orientation. En effet, elle bénéficie d'une dispense partielle de scolarité pour certains métiers paramédicaux : ergothérapeute, masseur-kinésithérapeute, infirmier. Elle peut encore se spécialiser en école de puéricultrices.
Salaire du débutant
1616 euros brut par mois (dans la fonction publique hospitalière).

Conditions de travail

Une majorité de salariées
80 % des sages-femmes exercent à l'hôpital ou en clinique, seulement 16 % en cabinet privé. Un taux faible mais en augmentation progressive (4 % en 10 ans), au contraire des médecins, chirurgiens et pharmaciens qui s'orientent vers plus de salariat. Elles ne sont que 3 % dans la fonction publique territoriale (centres de protection maternelle et infantile). Enfin, ce métier peut s'exercer au sein du Service de santé des armées.
En collaboration avec les médecins
En général, la journée (ou la nuit) comprend entre 8 et 12 heures de garde, le plus souvent avec un rythme intense devant l'affluence des patientes. Un travail en étroite collaboration avec les gynécologues-obstétriciens ou les chirurgiens en cas de complication ou de césarienne. Et/ou avec les anesthésistes lorsqu'il est question de poser une péridurale ou de procéder à une anesthésie générale.
Vers plus de responsabilités
Pour soulager les cabinets des gynécologues débordés, le champ d'activité de la profession a été élargi, avec désormais un vrai rôle de diagnostic, de prévention et de prescription. Surtout, avec la généralisation de la péridurale, les sages-femmes sont devenues beaucoup plus techniciennes dans le maniement de certains outils ou le dosage de médicaments (antalgiques, coagulants...).

Compétences

Sens du relationnel
Dotée de compétences scientifiques et médicales, la sage-femme possède aussi un excellent sens relationnel. Sa capacité à établir une relation de confiance avec la patiente est primordiale. C'est un métier d'aide et de soutien, où pédagogie et disponibilité sont indispensables.
Endurance
Une grande résistance physique et nerveuse est attendue, notamment à cause des horaires variables (gardes, travail de nuit et le week-end)... Les bébés n'arrivent pas toujours aux heures de bureau ! La sage-femme doit pouvoir enchaîner les accouchements même si elle est fatiguée. Sans compter que sa responsabilité est lourde, et le stress jamais loin. Mieux vaut donc avoir les nerfs solides.
Grande stabilité émotionnelle
Si la sage-femme partage des moments forts avec les futurs parents, elle fait parfois face à des situations difficiles : un handicap à annoncer ou des complications de grossesse à gérer. Rassurante, elle doit répondre avec pertinence aux inquiétudes ou aux interrogations des parents. Il arrive même qu'elle soit confrontée à la mort. Savoir prendre du recul est indispensable.

Nature du travail

Assurer un suivi prénatal
La sage-femme assure le suivi de la grossesse normale. Son intervention est d'ordre à la fois médical (échographies, surveillance du foetus, dépistage des facteurs de risques...) et psycho-social (suivi psychologique de la future mère, séances de préparation à l'accouchement). Dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) ou de planification familiale, la sage-femme joue surtout un rôle d'information et de prévention : séances d'information, visites à domicile, sensibilisation aux risques d'accouchement prématuré...
Assurer les accouchements
À l'hôpital, la sage-femme assure les accouchements seule dans 70 % des cas. Elle surveille, pas à pas, l'évolution du « travail » jusqu'à la naissance. Si un risque se révèle ou qu'une césarienne est à prévoir, elle fait appel au gynécologue-obstétricien ou au chirurgien. Après la naissance, avec la puéricultrice, elle examine le nouveau-né, contrôle ses réflexes et sa bonne santé. Lorsqu'elle exerce en libéral, au domicile, elle intervient sans la présence d'une équipe médicale : mieux vaut une solide expérience derrière soi.
Assurer un suivi postnatal
Durant les jours qui suivent, elle surveille le nouveau-né et prodigue les soins nécessaires à la mère. Il y a les suites de couches, la visite post-natale, voire la rééducation post-natale. Au-delà, les sages-femmes sont maintenant autorisées à proposer à toute patiente en bonne santé des consultations de contraception et de suivi gynécologique de prévention.

Formation pour accéder au métier

5 années d'études sont nécessaires pour devenir sage-femme :1 an à l'université puis 4 ans dans l'une des 38 écoles de sages-femmes agréées par les régions, dont 2 écoles privées payantes. La formation débute par la PACES (première année commune aux études de santé) accessible après le bac (S de préférence). La PACES se termine par un concours au nombre de places restreint (20 % d'admis). En 2e et 3e années de maïeutique : anatomie, physiologie, obstétrique et pédiatrie. S'y ajoutent des langues vivantes, de la sociologie, de la psychologie, de l'éthique, du droit et une initiation à la recherche... L'étudiant apprend à suivre une grossesse qui se déroule normalement. Un tiers de la formation est consacré aux stages. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences maïeutiques, de niveau licence. En 4e et 5e années : elles sont davantage axées sur l'étude des pathologies et des grossesses à risques. On y retrouve les matières des 2e et 3e années. Côté pratique, des stages en maternité ou en pédiatrie sont prévus, assortis d'un stage préprofessionnalisant de fin d'études de 6 mois. Les étudiants doivent également soutenir leur mémoire pour obtenir le DE (diplôme d'État) de sage-femme. • DE sage-femme