Fiche Métier :

Sérigraphe

Traditionnellement utilisée dans la publicité et la décoration, la sérigraphie concerne aussi des industries comme l'aéronautique, l'électronique ou l'industrie du verre. Les professionnels ont dû troquer les méthodes artisanales pour la publication assistée par ordinateur (PAO) et le matériel automatisé. Surtout composée de PME (petites et moyennes entreprises), la profession recrute des techniciens très qualifiés, dotés d'un sens artistique et capables de s'adapter aux évolutions technologiques incessantes.

Vie professionnelle

Salarié ou indépendant
Le métier, traditionnellement masculin, tend à se féminiser. Certains sérigraphes choisissent de s'installer à leur compte, tandis que d'autres sont salariés dans des entreprises artisanales et, de plus en plus, dans l'industrie.
Un métier d'avenir
Supplantée par l'impression numérique dans l'imprimerie par exemple, la sérigraphie conserve toute son utilité dans certains secteurs industriels pour l'impression de supports comme le verre ou le métal. De même, elle reste prédominante pour les grands formats comme les affiches ou le papier peint. Son principal avantage : elle est moins chère et plus résistante que l'offset (procédé d'impression utilisant des plaques métalliques réalisées photographiquement à partir de négatifs). Le métier de sérigraphe a donc encore de beaux jours devant lui.
Sérigraphe dans l'industrie
De nombreuses entreprises du secteur sont artisanales, mais la sérigraphie gagne du terrain dans l'industrie, notamment parce qu'elle permet de déposer des encres conductrices pour la fabrication des circuits imprimés. Dans l'automobile, l'aéronautique, la céramique, l'industrie du luxe... la sérigraphie est partout. En particulier dans des PME travaillant pour le compte de grandes entreprises.
Salaire du débutant
Un ouvrier ou un technicien titulaire du CAP (certificat d'aptitude professionnelle) démarre en moyenne au Smic. Avec de l'expérience et une formation complémentaire, il peut devenir agent de maîtrise ou cadre. Son salaire atteint alors 1700 euros.

Conditions de travail

Mobilité géographique
La plupart des entreprises de sérigraphie sont concentrées en région parisienne, suivie de près par la région Rhône-Alpes et le Nord. Travailler comme sérigraphe suppose souvent d'être mobile géographiquement.
Supporter des odeurs tenaces
C'est un poste sédentaire qui se pratique en atelier. Les odeurs de solvants et d'encre peuvent être tenaces et difficiles à supporter pour les personnes fragiles. Le travail à la main se raréfie.
Travailler debout
Désormais, la sérigraphie est entrée dans l'ère du tout informatique. Il n'empêche que le sérigraphe passe de longues heures debout, à contrôler le processus de l'impression.

Compétences

Des qualités d'observation
Certains travaux, délicats à réaliser, réclament des qualités d'observation pour percevoir les détails, de la minutie dans l'utilisation des solvants. Le sérigraphe doit enchaîner les opérations rapidement, sans jamais oublier l'entretien des machines.
Un sens artistique
Le sérigraphe doit posséder de bonnes notions de chimie et de maths. On attend également de lui un sens artistique développé et un oeil pour scruter les défauts d'impression, par exemple. Une vision correcte des couleurs est indispensable.
S'adapter aux évolutions
Avec l'arrivée des matériels automatiques, des connaissances en mécanique et en électronique sont utiles pour effectuer les réglages. Le sérigraphe doit aussi s'adapter aux évolutions technologiques, constantes dans ce secteur. Un goût pour l'informatique Mais c'est surtout en informatique, et notamment en publication assistée par ordinateur (PAO) et en dessin assisté par ordinateur (DAO), que le professionnel doit se distinguer.
Des qualités relationnelles
Le sérigraphe doit adapter ses méthodes de travail en fonction des commandes et des supports. De plus, les contacts avec les clients (industriels du verre, agences de publicité...) et les professionnels des arts graphiques (par exemple, des artistes qui confient une oeuvre à imprimer) nécessitent des qualités relationnelles. Il doit accepter leurs critiques pour mieux satisfaire leurs demandes.

Nature du travail

Imprimer des dessins de façon répétée
Selon la technique du pochoir, le sérigraphe imprime des dessins de façon répétée sur du carton, du bois, du plastique, du tissu, du verre... Il travaille à plat sur des tables manuelles ou mécaniques, intervenant à la fois sur la composition (reproduction du motif à imprimer) et la préparation (de l'encre et de l'impression).
Fabriquer une image
Le sérigraphe commence par fabriquer une image négative sur un écran de tissu. Cette forme imprimante est ensuite appliquée contre le support d'impression et l'encre, versée sur cette forme imprimante. C'est en faisant pénétrer l'encre avec une racle à travers les parties non obturées de l'écran que le sérigraphe réalise l'impression. Le nombre de couleurs est illimité puisqu'il suffit de multiplier les passages dans une machine pour les diversifier.
Une production de plus en plus informatisée
Grâce à l'informatique et aux lignes d'impression numérisées, le sérigraphe transfère directement les données au pochoir. Il doit adapter ses méthodes aux types de commandes. Ainsi, on n'imprime pas un T-shirt comme une carte à puce. Le coup d'oeil du sérigraphe lui permet de jauger la qualité de la première impression.

Formation pour accéder au métier

La voie classique de formation reste le CAP sérigraphie industrielle. Les élèves peuvent aussi préparer le bac professionnel production imprimée. Ce diplôme a été rénové en 2009 pour mieux intégrer les spécificités de la sérigraphie. Autre possibilité : préparer le bac pro artisanat et métiers d'art, option communication graphique.
Niveau CAP
• CAP sérigraphie industrielle
Niveau bac
• Bac pro production imprimée • Bac pro artisanat et métiers d'art, option communication graphique