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Fiche Métier :

Contrôleur technique automobile

Le contrôleur technique vérifie l'état des véhicules qui lui sont confiés. Son but : traquer les points non conformes à la réglementation tels que des pneus anormalement usés, une pollution excessive ou un freinage défaillant. Ensuite, ce professionnel rédige le rapport, le procès-verbal et la facture. Un métier pour lequel le rapport à la clientèle est important.

Vie professionnelle

Une profession récente
Le métier existe depuis 1992, date de l'instauration du contrôle technique obligatoire. Celui-ci concerne les voitures, les fourgons et les camionnettes de moins de 3,5 tonnes, de quatre ans et plus.
5 200 centres agréés
On compte environ 10 000 contrôleurs techniques automobiles en France. Ils sont répartis dans environ 5 200 centres agréés (indépendants ou affiliés à un réseau national). Environ 500 postes sont à pourvoir chaque année. Le secteur attire de nombreux jeunes.
S'installer à son compte
Un contrôleur salarié peut devenir chef d'équipe, voire chef de centre. Autre possibilité : s'installer à son compte. Il faut alors tabler sur un investissement minimal d'environ 77 000 euros, voire de 153 000 euros si on achète le local et le matériel. Ne pratiquant plus la réparation automobile, le contrôleur a parfois des problèmes de reconversion.
Salaire du débutant
A partir du Smic.

Conditions de travail

Le métier évolue
Le contrôleur exerce dans un centre agréé indépendant ou associé à un réseau. L'équipe technique, placée sous la direction d'un responsable, dépasse rarement trois personnes. C'est un emploi qui peut paraître répétitif. En réalité, il évolue avec la réglementation et impose au professionnel de suivre régulièrement des stages de remise à niveau.
Le garant de la sécurité
Les responsabilités du contrôleur technique en automobile sont très importantes. En effet, il rédige et signe le procès-verbal (PV), qui fait de lui le garant de la sécurité du véhicule. Il évalue l'état de fonctionnement de la voiture.
Des postures parfois pénibles
Debout, couché, assis, parfois plié en deux, il ausculte le véhicule sous toutes les coutures. Pas toujours facile de dénicher le numéro du châssis, surtout lorsqu'on ne peut rien démonter. Les outils à sa disposition sont des appareils spécifiques tels que les régloscopes, les bancs de freinage ou les analyseurs de gaz. Enfin, il utilise l'ordinateur pour rédiger le bilan de ses interventions.

Compétences

Une courroie de transmission
L'activité est très réglementée par la direction de la sécurité et de la circulation routière du ministère des Transports. Aucune condamnation ne doit figurer au casier judiciaire du contrôleur qui doit être agréé par la préfecture pour exercer.
Rigueur de mise
Impossible d'échapper aux multiples documents faisant état des normes en vigueur. Mieux vaut donc être rigoureux et méthodique. La précision est également requise au moment de rédiger les rapports.
Un bon technicien
Si le contrôleur technique ne répare pas, il doit cependant connaître tous les problèmes liés à la mécanique automobile, depuis la carrosserie jusqu'au moteur, en passant par la batterie et la boîte de vitesses.
Le goût de la communication
Ce spécialiste a le goût du contact. Il est à la fois en relation avec les clients, les experts, les assureurs et les équipementiers. Face à des conducteurs pas toujours satisfaits du bilan émis, il sait garder son calme. Il est capable d'employer un langage technique mais aussi d'expliquer les problèmes du véhicule en termes courants.

Nature du travail

Un vrai bilan de santé
Ce professionnel est chargé de contrôler l'état des automobiles selon les indications parues au journal officiel. Il doit vérifier la conformité des véhicules avec la réglementation en vigueur. Pour cela, il effectue autant de vérifications sur les véhicules qui lui sont confiés que le texte l'indique selon le type. Tout y passe : freins, pneus, boîte de vitesses, suspension, pollution, direction, éclairage...
Il ne répare pas
Le contrôle visuel se révélant souvent insuffisant, une série de tests est effectuée à l'aide d'appareils de mesure. Cependant, ce technicien ne répare jamais le véhicule. En revanche, en cas de freins défectueux, de moteur bruyant ou de voiture polluante, il doit découvrir la cause du problème.
Un rôle de conseiller
Une fois les tests effectués, le contrôleur technique établit un bilan écrit de son intervention, un procès-verbal et une facture pour le client. Puis il explique à l'usager ce qu'il doit faire réparer, quelles sont les pièces à changer et pourquoi (batterie, flexible, pneus...). C'est aussi l'occasion de sensibiliser les conducteurs à la sécurité routière et de fixer, si nécessaire, la date d'une prochaine contre-visite.

Formation pour accéder au métier

Différents diplômes de base en mécanique automobile, carrosserie, tôlerie ou électricité automobile (du CAP au BTS/DUT) permettent de suivre le stage de formation spécifique nécessaire à l'obtention de l'agrément en préfecture. La formation, qui débouche sur le certificat de qualification professionnelle (CQP)de contrôleur technique, dure six mois et s'adresse aux titulaires d'un CAP de maintenance des véhicules automobiles ou de carrossier sans expérience professionnelle. Elle ne dure qu'un mois pour ceux qui sont déjà expérimentés. Le contrôleur doit recevoir vingt heures de formation complémentaire annuelle pour le maintien de son agrément.