Fiche Métier :

Formulateur

Qu'il s'agisse d'arômes, d'épices, de colles ou de poudres pharmaceutiques, le formulateur doit faire preuve de minutie pour combiner des composants très nombreux. Que ce soit pour le produit lui-même, mais également pour contrôler la compatibilité entre contenant et contenu.

Vie professionnelle

Une niche d'emplois
Formulateur, comme aromaticien ou créateur de parfums, un métier qui se situe sur des niches d'emplois. Les formulateurs vivent majoritairement de l'industrie du luxe, où les postes sont rares, et où les recrutements se font au compte-gouttes. Toutefois, les produits développés par les enseignes de supermarché pour leurs rayons droguerie-parfumerie-hygiène (de DPH), ou ceux fabriqués par l'industrie agroalimentaire constituent d'autres débouchés possibles, souvent chez des sous-traitants ou des agences spécialisées.
Salaire du débutant
Il varie selon l'employeur et le statut.

Conditions de travail

Salarié ou indépendant
Quand on aborde les conditions de travail de ces professionnels, force est de constater que la diversité est de mise. Les grandes maisons cosmétiques disposent le plus souvent de leurs propres formulateurs, qui exercent dans le laboratoire interne à l'entreprise. Là, il s'agit d'un travail en équipe, et en direct, avec des allers-retours nombreux entre le laboratoire et le service marketing. Deux autres modalités d'exercice sont possibles : les formulateurs externalisés, employés par des agences spécialisées, et les formulateurs installés à leur compte, les indépendants. Des statuts récents pour la profession, accesibles après une dizaine d'années d'expérience salariée : le temps d'avoir un carnet d'adresses riche...

Compétences

Curieux de tout
On réussit rarement une émulsion du premier coup. D'où des allers-retours nombreux avec le service marketing et un jeu de questions-réponses nourri. La capacité d'écoute est donc essentielle dans la profession tout comme la patience. Et ce n'est là qu'un faible échantillon des qualités indispensables. Rigueur, minutie et curiosité pour la cosmétique en général, complètent le profil du bon formulateur.

Nature du travail

L'art des mélanges
Dans les cosmétiques, il n'est pas question de jouer à l'apprenti sorcier avec les matières premières. Le formulation n'est pas une création débridée. Dès prise de connaissance du cahier des charges établi par le service marketing, qui précise les attentes des consommateurs en terme d'aspect, de parfum, de couleur, de style..., le formulateur étudie la liste des ingrédients à ne pas utiliser dans sa composition. Des éléments interdits par la réglementation internationale, parce que dangereux pour la santé, par exemple, ou qui ne correspondent pas à la «ligne de la maison».
Jongler avec les ingrédients
L'aspect, la texture, le parfum..., tous ces éléments clé du produit sont scrutés un à un, et validés. Avec quelques milliers de matières premières à disposition, une formule en comprend une vingtaine au moins. La cohabitation est parfois difficile. Il faut bien deux à trois mois pour s'assurer de la stabilité de l'émulsion. Et c'est sans compter le soin apporté à la compatibilité entre le contenant : le pot ou le flacon, et le contenu : la crème, le gel douche. Une vraie cuisine !

Formation pour accéder au métier

Le recrutement se situe au niveau bac + 2 ou, de plus en plus, à bac + 3. • le DUT chimie • le BTS bioanalyses et contrôles • la licence professionnelle • Plusieurs universités ont investi le créneau : celle de Cergy avec la licence pro formulation, l'université Montpellier 2 avec la licence pro parfums, arômes, cosmétiques ou l'université havraise avec la licence pro industries chimiques et pharmaceutiques, spécialité formulation cosmétique. • Citons également l'ISIPCA, avec la licence pro mention industries chimiques et pharmaceutiques, spécialité parfums-cosmétiques-arômes.