Fiche Métier :

Linguiste

Hormis l'enseignant-chercheur, le linguiste peut exercer dans une multitude de domaines, car le langage est au coeur des activités humaines. L'explosion des nouvelles technologies a ouvert un champ important avec le traitement automatique des langues (TAL) qui demande aussi des connaissances en informatique. Dans tous les cas, les études sont longues, au moins 5 ans.

Vie professionnelle

Des places... rares
En linguistique, les places à l'université et dans les centres de recherche sont rares et ne s'obtiennent qu'après de longues études (au moins bac + 8) et la rédaction obligatoire d'une thèse.
Le boom des technologies
Associée aux nouvelles technologies, la linguistique ouvre des perspectives vers les différents métiers des industries de la langue et de l'ingénierie linguistique. Entre 5 % et 10 % des linguistes trouvent rapidement un emploi dans les sociétés d'édition de logiciels, les télécoms, les entreprises utilisant la reconnaissance et la synthèse vocales ou cherchant à optimiser la gestion de leur documentation, etc.
À chacun de créer sa voie
Les spécialisations en sciences du langage sont si nombreuses qu'il appartient à chacun d'orienter ses études selon ses goûts personnels. L'acquisition de compétences complémentaires détermine les débouchés, parfois insolites. Ainsi, l'analyse de textes, de voix, peut aussi aider à « pister » des criminels ou à détecter les mensonges...
Salaire du débutant
De 1500 à 2000 euros brut par mois.

Conditions de travail

D'abord un chercheur...
Le linguiste est d'abord un chercheur qui travaille soit dans un organisme de recherches, soit à l'université où il enseigne en tant qu'enseignant-chercheur. Il travaille aussi sur de nombreux projets pour les entreprises publiques ou privées (éditeurs, consultants en intelligence économique...).
... et aussi un spécialiste
Le linguiste peut se spécialiser. Ethnolinguiste, il part recueillir des données dans des pays lointains. Lexicographe ou terminologue, il exerce dans l'édition et collabore à la création de dictionnaires. Linguiste informaticien, il est chef de projet chez des éditeurs de logiciels de recherche d'information, de traduction (automatique ou assistée), de dictionnaire électronique, d'apprentissage des langues, d'aide à la rédaction, de reconnaissance et de synthèse vocale...
... qui fait des émules
De nombreux professionnels n'hésitent plus à se former à la linguistique pour améliorer leur pratique. Par exemple, les orthophonistes, les professeurs de français langue étrangère, les concepteurs de manuels de langues, les professionnels de la communication et de la publicité, traducteurs-interprètes, consultants en intelligence économique, etc.

Compétences

Un passionné des langues
Le point commun des linguistes aux missions si différentes : le goût pour la langue française, les langues étrangères, l'envie de comprendre leur fonctionnement... et la conviction que le langage est au coeur de la société. Sans oublier une grande capacité rédactionnelle et d'analyse.
Au moins bilingue
En fonction de sa spécialité, le linguiste travaille sur des projets très novateurs au sein d'équipes pluridisciplinaires. Créateur, réactif, il sait résoudre des problèmes, dialoguer avec des personnes d'horizons différents (orthophonistes, professeurs de français langué étrangère, concepteurs de manuels et de didacticiels d'apprentissage des langues, professionnels de la communication et de la publicité, traducteurs-interprètes...), travailler sur commande... Enfin, la maîtrise d'au moins une langue (l'anglais) est plus que recommandé à celui qui s'intéresse... aux langues !
Pédagogue, patient, organisé
Enfin, la pédagogie, la patience, l'autonomie, le sens de l'organisation, le goût des contacts humains... sont indispensables pour exercer ce métier.

Nature du travail

Comprendre le langage humain
Le linguiste cherche à décrire les langues, leur son (phonétique et phonologie), les mots et les relations qu'ils entretiennent dans la phrase (morphologie, syntaxe), les modes de signification des mots et des textes (sémantique, pragmatique, analyse du discours). Plus largement, il cherche à comprendre ce qui caractérise le langage humain en général, malgré la grande diversité des langues.
Approcher d'autres disciplines
Avec l'étude du langage, le linguiste approche de nombreuses disciplines liées au fonctionnement de l'esprit humain. Par exemple, la psychologie, les ­neurosciences (pour comprendre comment l'enfant acquiert le langage chez l'enfant, quelles sont les pathologies liées à la parole...), la sociologie (pour connaître le rôle de la langue dans les sociétés et la variété de ses usages), la philosophie (quelle est la signification du langage ?)...
Créer des outils informatiques
Le linguiste est sollicité pour développer toutes les formes de communication entre l'homme et la machine, à l'oral (transformation d'un SMS en un message vocal, reconnaissance de la voix par l'ordinateur, synthèse vocale...) comme à l'écrit (traduction automatique, correcteur orthographique, résumé automatique), etc.

Formation pour accéder au métier

S'intéresser aux sciences du langage suppose de s'engager dans des études longues (5 ans au minimum). La maîtrise de l'anglais et d'au moins une autre discipline est indispensable.
Niveau bac + 5 et plus
• Masters recherche en sciences du langage, linguistique générale, phonétique, sciences cognitives, didactique des langues... • Masters pro en linguistique informatique; traitement automatique des langues; traitement automatique des langues, dictionnaires, terminologie, corpus; français langue étrangère; gestion multilingue d'information; linguistique et didactique des langues; ergonomie cognitive et ingénierie linguistique...