Manager de risques

risk manager

Avec un maximum de 400 professionnels actuellement en exercice, la gestion des risques ne constitue pas un gros vivier d'emplois. Ce poste n'existe, en effet, que dans les grands groupes ou au sein des établissements financiers. Il commence cependant à faire son apparition dans les PME-PMI, voire dans certains organismes publics. Les emplois sont réservés en priorité à des professionnels dotés d'une expérience dans l'industrie, les assurances, le conseil ou l'audit. Quelques opportunités pour les jeunes diplômés, sur des postes spécialisés (gestion de contrats d'assurance...) ou dans les PME. De 2500 à 4000 euros brut par mois.

La plupart du temps, cette fonction est rattachée à la direction générale d'une entreprise ou au siège d'une banque. Elle est particulièrement bien implantée dans les industries exposées aux risques technologiques : énergie, chimie, pétrole, pharmacie, etc. Autres employeurs potentiels : les cliniques et les hôpitaux, où il faut prendre en charge les risques sanitaires. Le risk manager peut enfin exercer dans un cabinet de conseil et proposer ses services à plusieurs entreprises. Vigie de l'entreprise, il est en relation avec les services financier, juridique, ressources humaines, hygiène et sécurité, audit interne... Il n'hésite pas à se déplacer pour rencontrer tous ses interlocuteurs et entretenir de bonnes relations avec eux. À l'extérieur, il prospecte diverses sociétés d'assurances pour décrocher des garanties sur mesure, au meilleur tarif.

Les centres d'intérêt du risk manager sont multiples : hygiène, sécurité, environnement... Il se tient au courant de l'actualité économique et géopolitique, des innovations technologiques, des dernières réglementations... Il n'hésite pas à dénoncer les risques visibles et non pris en charge, et sait résister aux pressions quelles qu'elles soient. Chargé de faire évoluer les mentalités et les comportements au sein d'une entreprise, ce professionnel doit être capable d'expliquer le bien-fondé de sa démarche et trouver les arguments qui convaincront l'ensemble des salariés de la nécessité de modifier leurs habitudes.

Le risk manager identifie les points de vulnérabilité d'une entreprise et évalue les risques encourus (incendie, vol, accident...), les répercussions financières... Il conseille la direction sur les mesures à prendre pour éviter qu'une catastrophe ne se produise. Il sensibilise le personnel aux questions de sécurité et le forme à l'utilisation des systèmes de prévention. Il met au point un plan de survie pour que l'entreprise puisse continuer à fonctionner normalement après un sinistre. Il décide des risques à assurer, détermine les garanties à souscrire, choisit la compagnie d'assurances qui lui semble la plus adaptée et la plus performante. Il peut négocier avec un courtier ou un agent général les termes du contrat.

Les cursus menant à ce métier sont divers et variés : école d'ingénieurs, école supérieure de commerce et de gestion, université. Quel que soit le chemin choisi, 5 années d'étudesaprès le bacne sont pas de trop pour occuper ce poste.La spécialisation en gestion des risques n'intervient qu'en fin de parcours. • Diplôme d'ingénieurspécialisé en finance, maîtrise des risques industriels ou prévention des risques... • Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestionspécialisé en finance, gestion des risques financiers, prévention des risques technologiques... • Masters pro sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, mention ingénierie bancaire et financière, spécialité gestion des risques; sciences, technologies, santé, mention mathématiques et applications, ingénierie mathématique, spécialité ingénierie du risque; économie et gestion, mention expertise économique et gestion des risques, spécialité gestion des risques environnementaux et sanitaires; sciences, technologies, santé, mention sciences de l'ingénieur et applications, spécialité maintenance et maîtrise des risques industriels... • Mastères spécialisés en management des risques; gestion des risques et de la sécurité des établissements et réseaux de santé; prévention des risques technologiques et fiabilité des organisations; gestion intégrée des risques en industries agricoles et agroalimentaires...