Accueil Fiches Métierstechnicien des industries du verre
Fiche Métier :

Technicien des industries du verre

Loin de l'artisanat et des traditionnels souffleurs de verre, le technicien travaille dans un univers automatisé à l'extrême, dans le bruit et la chaleur des fours. Concepteur, chimiste ou contrôleur qualité à ses heures, ce professionnel polyvalent peut intervenir à tous les stades de la production du verre. Une grande habileté et une concentration de chaque instant lui permettent de former, à la perfection, une multitude d'objets du quotidien.

Voir les formations pour devenir : Production

Vie professionnelle

Moins d'emplois
En raison des mutations technologiques et de l'automatisation croissante, on assiste à une diminution lente, mais régulière, de l'emploi dans le secteur du verre. En matière de volumes de production, cependant, la croissance se poursuit et se diversifie pour faire face à de nouveaux besoins. Lancé il y a quelques années, le recyclage des emballages représente ainsi une part importante de la production verrière actuelle. L'industrie du verre recherche des personnes hautement qualifiées, dont 85 % viennent d'une autre formation que celle de la verrerie. Les techniciens représentent 10 % des effectifs du secteur.
20 % de postes dans le Nord
Ce professionnel exerce le plus souvent son métier dans le nord de la France, où l'industrie du verre est fortement implantée : 20 % des postes. Il existe toutefois quelques verreries dans la région du Bordelais, en Lorraine ou dans la région lyonnaise. Les employeurs potentiels sont peu nombreux, puisqu'une vingtaine d'entreprises réalisent à elles seules 84 % du chiffre d'affaires du secteur.
Salaire du débutant
A partir du Smic.

Conditions de travail

Disponibilité indispensable
Dans l'exercice de son métier, le technicien des industries du verre doit supporter un certain nombre de contraintes. En atelier, des machines pilotées automatiquement assurent, 24 heures sur 24, la composition du mélange des matières premières permettant la fabrication, puis la fusion de la pâte de verre. Viennent ensuite le formage puis la recuisson des objets. Une production en flux tendu, qui implique une disponibilité permanente du technicien. En matière d'organisation du travail, la règle est donc celle des 3 × 8 heures, dimanches et jours fériés compris.
Concentration maximale
En verrerie industrielle, la recherche du zéro défaut exige une attention de tous les instants, en particulier au niveau du formage sur machine. Le technicien évolue dans un environnement extrêmement mécanisé, largement informatisé et très bruyant. Équipé de protections auditives, il doit mobiliser toute sa concentration pour éviter la production de pièces défectueuses.

Compétences

Un professionnel polyvalent
La mécanisation extrême et l'usage croissant de l'informatique et de la robotique (à tous les stades de la production) ont conduit à une modification du rôle des professionnels du verre. Aujourd'hui, le technicien doit faire preuve d'une certaine polyvalence pour s'adapter aux nouvelles techniques. Des bases en mathématiques, en physique et en chimie sont indispensables à la compréhension du cycle verrier. En outre, une formation en mécanique ou en électromécanique facilite l'adaptation aux évolutions technologiques.
Dextérité et flexibilité
Traditionnellement rattaché aux industries de base, le verre devient nettement une industrie de transformation : imagination et faculté d'adaptation sont donc au nombre des qualités requises chez le technicien. En outre, le formage demande une grande dextérité manuelle, une bonne vue, un esprit d'analyse et de synthèse développé et un goût certain pour les sciences.

Nature du travail

Fabriquer la pâte de verre
Concepteur, chimiste ou contrôleur qualité, le technicien des industries du verre peut exercer différentes fonctions. Technicien de fabrication, il travaille en atelier où il prépare la pâte de verre. Sur la base de formules préétablies, il dose les matières premières afin de procéder à leur mélange. Puis, il surveille la fusion du matériau obtenu qui se transforme dans un four chauffé à 1 500 °C. Il est chargé de la conduite du four et doit maintenir constants les différents réglages, depuis la cabine de pyrométrie (mesure des hautes températures). Le technicien peut aussi intervenir lors de l'étape délicate du formage : au moment où le verre passe à l'état pâteux et malléable, il lui donne sa forme définitive.
Étudier, tester, vendre
Technicien de bureau d'études, il assiste l'ingénieur dans l'étude des composants du verre et dans la mise au point de nouveaux procédés de fabrication et de machines. Technicien d'essais et de contrôles, il réalise des tests physico-chimiques sur le verre pour éprouver sa qualité et sa résistance à des contraintes diverses. Enfin, technico-commercial, il est chargé des conseils et des ventes à la clientèle.

Formation pour accéder au métier

Il n'existe pas de formation spécifique pour accéder à un emploi de technicien des industries du verre. Les entreprises font surtout appel à des professionnels des matériaux, de la chimie, de la physique, de l'électrotechnique, de l'électronique et de la mécanique qu'elles forment aux spécificités de la verrerie.
Niveau bac
• Bac techno STI2D (développement durable); STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués); • Brevet des métiers d'art (BMA) arts et techniques du verre;
Niveau bac + 2
• BTS et DUT des domaines des matériaux, de la chimie, de la physique, de l'électronique ou de la mécanique...
Niveau bac + 3
• Licence pro matériaux de construction, option matériaux verres et céramiques.