Alors que les professions libérales se mobilisent pour protester contre la loi « Croissance et pouvoir d’achat », Jobintree se penche sur ces métiers, globalement moins marqués par le chômage (étude OMPL).
Les professions libérales poursuivent leur bras de fer avec le gouvernement. Après leur journée de grève du 30 septembre, elles ont décidé de descendre dans la rue début 2015. En effet, l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) a publié un communiqué le 27 novembre dans lequel elle appelle à manifester le 22 janvier, le jour où débutera l’examen du projet de la loi Macron « Croissance et pouvoir d’achat ». Car, c’est bien ce texte qui concentre toutes les tensions.
L’organisme dénonce qu’« au milieu d’un flot de mesures destinées à créer la diversion », la loi contient « un ensemble de mesures dévastatrices, visant la déréglementation et donc la destruction des professions libérales ». Et de poursuivre : « Les professions juridiques sont très concernées par ce texte […], mais elles ne sont pas les seules car de nombreuses autres professions seront réformées par ordonnances […]. Enfin, les professions de santé seront, elles aussi impactées, bien que les dispositions les concernant aient été transportées dans le Projet de Loi ‘Santé’. »
Le communiqué précise « qu’il n’existe aucune pression européenne pour imposer la disparition des professions libérales et leur remplacement par des groupes capitalistiques n’offrant que des emplois précaires. »
Profession libérale, c’est quoi ?
D’après le rapport d’activité 2013 de l’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL), la France compte plus de 115.000 entreprises libérales et plus de 470.000 salariés dont 86 % sont en CDI.
Le secteur de la santé est particulièrement représenté : il compte pour 74 % des entreprises concernées. On y trouve les vétérinaires, les chirurgiens-dentistes, les médecins biologistes, les pharmaciens, mais aussi les techniciens biologiste médical, les secrétaires médicales ou encore les assistants en cabinet médical.
Deux autres pôles constituent les professions libérales : le cadre de vie-technique (architectes, designers, concepteurs d’espaces…) et le juridique (huissiers, mandataires de justice, notaires, clercs, greffiers, avocats…).
Des professions moins marquées par le chômage
D’après une étude (1) transverse initiée par le conseil d’administration de l’OMPL, le taux de chômage des salariés des professions libérales s’élève à 8,7 % contre 12,7 % pour l’ensemble de l’économie. Du côté des moins de 30 ans, on note un taux de chômage annuel de 12,1 %, alors que celui des 30-50 ans tourne autour de 7 % et tombe même à 5 % pour les seniors. En revanche, l’enquête souligne que « la santé présente un profil un peu différent avec un taux plus élevé des seniors ».
Concernant le chômage avant de décrocher un emploi, l’Enquête Emploi 2011 rapporte que ce passage est moins fréquent pour les professions libérales. 13 % des salariés étaient au chômage avant d’occuper leur poste actuel, alors que cette valeur grimpe à 19 % pour l’ensemble de l’économie.
(1) Etude initiée par le conseil d’administration de l’OMPL, basée sur les données Pôle Emploi et de la DADS (Déclaration annuelle des données sociales) dont la dernière enquête remonte à 2010.
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