Un collectif appelle à protester contre les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Même si en vingt ans l’écart s’est réduit, il reste supérieur à 15 %.
7 novembre 2016. 16h34 et 7 secondes. Les femmes s’arrêteront-elles net de travailler ? Et répondront-elles massivement à l’appel lancé par le collectif Les Glorieuses pour protester contre les écarts de salaire qui existent encore en France entre les femmes et les hommes ?
Ce rendez-vous insolite n’a pas été choisi par hasard. Pour Rebecca Amsellem, à l’initiative de ce mouvement, cette date symbolique correspond au moment précis où les femmes commenceront à travailler « bénévolement » durant l’année en cours.
Comment s’est opéré le calcul ? Le collectif s’est basé sur le nombre de jours ouvrés travaillés. Il en ressort que les hommes et les femmes travaillent à salaire égal 253 jours par an. Les 38,2 jours restant représentent la différence de rémunération.
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D’après Eurostat, elles perçoivent en moyenne jusqu’à 15,1 % de moins que ces messieurs. En termes d’égalité salariale, l’Hexagone ne fait pas office de très bon élève puisque le pays occupe la 17e place d’un classement réalisé par le Forum Economique mondial et rendu public le 26 octobre 2016.
Si elle figure devant le Royaume-Uni (20e) et les Etats-Unis (45e), la France se situe derrière l’Allemagne (13e), le Nicaragua (10e) ou encore les Philippines (7e).
Loin devant, le trio de tête se compose de la Finlande et la Norvège, respectivement à la deuxième et troisième place du podium, derrière l’Islande. Cette position de leader n’a pas empêché pour autant les Islandaises de faire grève le 24 octobre dernier pour lutter contre les inégalités salariales.
Car avec un écart estimé à 14,5 %, elles ont calculé que sur une journée de huit heures, elles devaient travailler 2h22 de plus que les hommes pour obtenir le même salaire.
Aussi, dès 14h38, elles ont cessé leurs activités pour manifester – inspirant par la même occasion le collectif français.