Les réseaux sociaux pro : passage obligé pour décrocher un emploi ?
Auteur Aurelya | Catégorie Edito emploiEn répondant à des offres d’emploi, de nombreux candidats s’attendent à voir leur profil scruter par les DRH. Aussi, afin de se présenter sous leur meilleur jour, ils publient leur CV sur Internet et créent des profils sur les réseaux sociaux professionnels. Une présentation de son parcours sur LinkedIN, Viadeo, Amplement ou encore Opportunity peut-elle réellement faire pencher la balance en faveur du candidat ?
Quand il s’agit de trouver un emploi ou de nouvelles opportunités, force est de constater que la création d’un profil sur les réseaux sociaux professionnels (RSP) apparaît nécessaire voire incontournable.
Médias traditionnels, blogs ou encore influenceurs se révèlent unanimes sur le sujet. Car de LinkedIN à Viadeo en passant par Amplement et consorts, les RSP permettent de se constituer un vivier de contacts, que l’on enrichit tout au long de sa carrière.
Jean-Michel Rolland, directeur du site Nîmes de l’Institut supérieur de l’électronique et du numérique (ISEN), rappelle que sur le marché du travail, on est « toujours plus performant via du réseau [digital ou non] que par l’envoi d’une candidature spontanée ».
C’est pourquoi, il est primordial de soigner la demande de mise en relation. « Elle est souvent maladroite, déplore le spécialiste. Certains ne font même pas l’effort de la personnaliser. » Il s’étonne également de découvrir encore « des profils ne comportant ni photo, ni description ». Un non sens selon lui, d’autant plus lorsqu’un candidat cherche à gagner en visibilité dans le but d’être recruté.
Un constat que l’on peut aisément transposer aux jobboards. S’il n’a jamais été aussi simple de répondre à une offre d’emploi qu’aujourd’hui – quelques clics suffisent –, encore faut-il, pour être remarqué, faire preuve de rigueur au moment de compléter le formulaire candidat.
« Il ne suffit pas de s’inscrire sur un site Internet et de déposer sa ou ses candidatures, explique Maïram Diop, responsable Back office et recrutement chez Jobintree.com. Prendre le temps de remplir les différents champs demandés – les expériences, le détail des missions, les formations suivies, etc. – et surtout de mettre régulièrement à jour ses informations restent la base. »
Elle ajoute : « Si vous vous inscrivez en tant qu’agent de production, mais que vous répondez à des offres d’agent de clientèle, il est préférable de modifier le titre de votre CV et de renseigner au mieux le poste recherché ; auquel cas le taux de retour risque d’être bien inférieur à vos attentes, et même si vous avez les compétences et l’expérience requises. »
Des ajustements que vous devrez logiquement répercuter sur les RSP…
« 30 % [seulement] des recruteurs vérifient les profils
des candidats sur Internet »
Jean-Michel Rolland, directeur du site Nîmes de l’ISEN
En la matière, les générations Y et Z font figure de publics avertis. Et pour cause, « elles vivent depuis toujours dans un modèle de crise lié à l’emploi. Elles cherchent donc à se positionner et font appel de plus en plus au réseau », commente Jean-Michel Rolland.
Ont-elles plus de chance de décrocher un emploi par rapport à des postulants, quant à eux, absents des réseaux sociaux ? Pas si sûr. Car même à l’heure de , seuls « 30 % des recruteurs vérifient les profils des candidats sur Internet ».
Et « il ne faut pas se leurrer », précise notre interlocuteur : le réseau social pro ne concerne pas toutes les CSP. LinkedIN, par exemple, concentre des profils de cadres et de dirigeants d’entreprise. La tranche des 30-49 ans y est bien représentée. Et le salaire moyen oscille autour de 70.000 euros par an. Alors, quid des non-diplômés et des profils peu qualifiés ?
Aussi, vers quelle plateforme se tourner ? Toutes ne se valent pas. Préférez « [celles] qui permettent de mettre en avant [votre] parcours et [vos] compétences, qui permettent d’être visible et donc d’être recruté », conclut Jean-Michel Rolland.
A ce jeu-là, aussi surprenant que cela puisse paraître, Twitter marque des points. 140 caractères pour promouvoir son profil, cela peut paraître un peu court. Pourtant, un hashtag révolutionne le genre : #i4emploi. Créé en septembre 2015, il avait pour objectif d’éviter la liquidation d’une entreprise en Corrèze et de sauver par la même occasion une trentaine d’emplois.
Depuis, le hashtag a bien évolué pour devenir le cri de ralliement des demandeurs d’emploi en quête de visibilité et d’influenceurs désireux de lutter contre le chômage grâce aux « dons de RT ». Le principe reste simple : un candidat poste son CV (ou un lien vers son curriculum vitae), expliquant être à la recherche d’un CDI ou d’un CDD de six mois ou plus, celui-ci est ensuite partagé par les Twittos. Plus de 1.500 comptes affichent le fameux hashtag (1) et des centaines de candidats bénéficient déjà de la puissance du collectif bénévole.
Les réseaux sociaux professionnels restent des outils complémentaires. S’ils ne sont pas à négliger dans une stratégie de carrière ou de retour à l’emploi, ils ne paraissent pas – pour l’heure – indispensables. Sauf dans certains secteurs, à l’image du digital. En effet, les professionnels de la branche, eux, ont tout intérêt à se rendre visible sur la Toile. Crédibilité oblige.
(1) Chiffre de juin 2016
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