Fiche Métier :

Couvreur

Église, entrepôt, maison individuelle ou immeuble... Une fois la charpente terminée, le couvreur termine l'édifice en construction. Il fixe les lattes sur lesquelles reposeront des matériaux tels que la tuile, l'ardoise, la lauze, le chaume, le zinc... S'il ne doit pas avoir le vertige, il lui faut aussi être prudent et résistant à la fatigue. Ce professionnel qui ne manque pas de travail, possède, au moins un CAP et/ou un BEP.

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Vie professionnelle

Entreprises artisanales
Qu'ils soient spécialisés dans un matériau ou qu'ils combinent plusieurs activités, les couvreurs n'ont aucun souci à se faire. Les entreprises artisanales de couverture, de charpente ou de plomberie emploient 80% des couvreurs et les attendent à bras ouverts.
Traditionnelles ou modernes
Les entreprises de restauration et les monuments historiques emploient des ouvriers connaissant les techniques traditionnelles. Quant aux grandes entreprises du bâtiment, si elles recherchent également des couvreurs, les techniques employées sont moins traditionnelles.
Polyvalence, un plus
Opter pour la double compétence est un choix judicieux. Dans les petites agglomérations, les entreprises associent souvent la plomberie et la couverture. Le couvreur est alors amené à faire de menus travaux de plomberie ou de chauffage. Une compétence à développer grâce à la formation continue.
Rémunération
Salaire du débutant
À partir du Smic.

Conditions de travail

Tel un alpiniste
Accroupi et agenouillé, le couvreur travaille toujours dehors, par tous les temps, été comme hiver. Encordé et harnaché, tel un alpiniste pour éviter la chute, il opère à des hauteurs parfois vertigineuses et dans des positions souvent inconfortables. Dans ce métier, le risque d'accident est réel.
D'une région à l'autre
Toit recouvert de Lauzes en montagne, de tuiles rondes dans le Sud, d'ardoises dans le Nord et l'Ouest, de zinc à Paris... La palette des matériaux et des procédés utilisés, ainsi que des styles représentés est vaste. Chaque fois, il s'agit pour le couvreur de faire rimer beauté et étanchéité.
Approches du métier variées
Salarié, le couvreur travaille en équipe sous l'autorité du chef de chantier. Artisan, il peut s'occuper aussi de la plomberie ou du chauffage... Spécialisé dans l'ardoise il réalise des créations esthétiques, restaure des bâtiments classés. Zingueur, il assure l'étanchéité des cheminées, du châssis...

Compétences

La culture métier
Le couvreur connaît tous les matériaux et procédés de couverture, adapte leur utilisation au climat et aux traditions régionales. Ses connaissances en géométrie, en métré et en dessin lui permettent de tracer des plans, de calculer la hauteur de recouvrement des tuiles, de déterminer le nombre de rangées.
Le goût du risque
Le travail en hauteur exige naturellement de l'habileté, de la prudence, de l'endurance et le sens de l'équilibre. Enfin, l'esprit d'équipe et le sens des responsabilités sont des qualités très appréciées des employeurs.

Nature du travail

Préparation du chantier
Le couvreur met en place les échafaudages et les dispositifs de sécurité. Avant de s'attaquer à la toiture, il fixe les liteaux (lattes de bois supportant la couverture) sur la charpente. Puis, il prépare le plâtre, le ciment, le sable et la chaux nécessaires pour les raccords et les scellés.
Pose des matériaux
Conformément aux indications du plan, les matériaux sont coupés et posés. Pour assurer l'étanchéité du toit, ils doivent être ajustés au millimètre près. Ardoises, tuiles, verre, plastique, zinc, tôle, aluminium, cuivre, plomb... À chaque matériau correspondent une technique de pose et un outillage.
Finitions
Le couvreur installe ensuite les accessoires qui permettront d'assurer l'évacuation des eaux de pluie (chéneaux, gouttières), les éléments ornementaux (girouette, coq d'église) ainsi que les lucarnes. Il assure également le raccord de base des cheminées et l'isolation thermique.
Réparation et entretien
Le couvreur assure également l'entretien et les réparations. Des tuiles arrachées par la tempête, un chaume qu'il faut remplacer, des infiltrations... Il est appelé à la rescousse. Certaines réparations pouvant relever de la restauration d'art, notamment sur les édifices classés monuments historiques.

Formation pour accéder au métier

Comme tout métier du bâtiment, l'acquisition au minimum d'un CAP (certificat d'aptitude professionnelle) est indispensable. • Pour devenir couvreur on peut donc préparer, en deux ans après la 3e , dans un lycée professionnel ou par apprentissage, le CAP couvreur, le CAP étancheur du bâtiment et des travaux publics. Il est ensuite possible de se spécialiser en un an en préparant la mention complémentaire zinguerie. • Le BP couvreur ou le BP étanchéité du bâtiment et des travaux publics, en deux ans par apprentissage après un CAP ou un BEP, permettent d'acquérir une qualification professionnelle supérieure et une formation à la gestion d'entreprise. • Pour devenir chef de chantier dans ce secteur, les titulaires d'un bac STI2D (développement durable) (éventuellement les titulaires d'un bac pro construction bâtiment gros oeuvre) peuvent préparer, en deux ans, un BTS charpente-couverture ou un BTS enveloppe du bâtiment, façades étanchéité.