Contrôleur (des douanes, des impôts, du Trésor public, du travail)

contrôleur des Finances publiques

Les contrôleurs des impôts, du Trésor public, des douanes et du travail sont des fonctionnaires recrutés sur concours. De nombreuses candidatures sont recensées chaque année... pour un nombre très réduit de postes. Aujourd'hui, plus de six contrôleurs du travail sur dix sont... des contrôleuses. Le principal débouché des différents contrôleurs ? Accéder au grade d'inspecteur. Mais ils peuvent aussi préparer d'autres concours de la fonction publique gérés par d'autres ministères que celui de départ. En moyenne, 1500 euros brut/mois.

Les contrôleurs des impôts, du Trésor public, des douanes et du travail sont tous des fonctionnaires (Catégorie B) employés par un ministère : les contrôleurs des douanes, des impôts (Direction générale des impôts-DGI) et du Trésor (Direction générale de la comptabilité publique-DGCP) dépendent du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie; les contrôleurs du travail peuvent être employés par les ministères de l'Emploi, de l'Agriculture et des Transports : ils sont rattachés à une direction (régionale ou départementale) du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle. En fonction de leur lieu de rattachement, les contrôleurs peuvent exercer dans un bureau (centre des impôts, service de conservation des hypothèques, trésorerie, section de contrôle du travail, bureau des douanes...). Ou évoluer sur le terrain : chez les particuliers ou dans les entreprises, en zone frontalière, dans une aérogare, un port, une gare ferroviaire, une centre de fret...

Les contrôleurs des impôts, du Trésor public, des douanes et du travail doivent, bien évidemment, avoir un goût prononcé pour les chiffres. La rigueur, la minutie, l'honnêteté, le sang-froid et le sens des contacts sont aussi indispensables. Sans oublier d'autres qualités, nécessaires dans l'exercice de leur fonction. Par exemple, la connaissance du droit français, européen et international, la maîtrise de la gestion comptable, le respect du secret professionnel et des talents d'enquêteur et de négociateur... Autorité et sens des responsabilités sont également les bienvenus... mais s'acquièrent souvent avec l'expérience.

Fixer l'imposition et contrôler les déclarations : tel est le rôle du contrôleur des impôts. Taxe d'habitation, impôts sur le revenu ou sur les sociétés, recensement du patrimoine foncier, fiscalité des entreprises, difficultés de paiement... ses tâches sont diverses. Vérification de l'encaissement des impôts, des opérations des dépenses et recettes publiques, souscription des bons du Trésor et emprunts de l'État, gestion des comptes de dépôts de particuliers, paiement du personnel des collectivités locales... le contrôleur du Trésor ne s'ennuie pas ! Lutte contre les trafics illicites (stupéfiants, animaux, objets d'art...) et la criminalité organisée... autant de thèmes traités par le contrôleur des douanes. Ses tâches ? Gestion et contrôle de l'application de la réglementation douanière, vérification, enquête et recherche des fraudeurs, surveillance du territoire... Le contrôleur du travail veille au respect de la législation du travail. Horaires, hygiène et sécurité, droits des salariés, accidents du travail, maladies professionnelles, intégration des personnes handicapées... ses missions sont variées.

Dans les faits, on constate selon les années de grands écarts entre le niveau d'études requis (bac) et le profil réel des candidats. La majorité des jeunes diplômés qui se présentent au concours sont au moins titulaires d'un bac + 2 ou + 3... voire bac + 5 ! Après réussite au concours, les candidats reçus deviennent stagiaires pendant un an. Ils perçoivent leur premier salaire et entament une formation (entre deux mois et un an suivant la fonction) pour acquérir les techniques du métier. La titularisation intervient à la fin de l'année de stage. Après quelques années, ces fonctionnaires peuvent évoluer par promotion ou en passant des concours (internes ou externes).